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Sommet Afrique-France à Bamako pour relever les défis de la sécurité et de la démocratie
Publié le samedi 14 janvier 2017  |  AFP
Sommet
© aBamako.com par Momo
Sommet Afrique-France
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Bamako, 14 jan 2017 (AFP) - Le président français François Hollande et son
homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta coprésident samedi le sommet
Afrique-France à Bamako, axé sur le renforcement de la sécurité et de la
démocratie et le développement du continent.
Ce sommet, dernier déplacement prévu en Afrique du mandat de François
Hollande, marquera donc ses adieux à un continent sur lequel il a engagé deux
opérations militaires d'envergure, au Mali et en République centrafricaine en
2013.
Sur la route de la capitale malienne vendredi, il a d'ailleurs effectué une
visite symbolique à Gao, principale ville du Nord malien - elle n'était
jusqu'alors pour lui qu'un "point sur une carte", a-t-il confié -, quatre ans
après avoir ordonné l'opération "Serval" pour chasser les jihadistes qui
avaient pris le contrôle de cette région et continuent de la menacer.
Tout au long de la journée de vendredi, une trentaine de chefs d'Etat et de
gouvernement, d'Afrique francophone mais aussi anglophone et lusophone, se
sont succédé sur le tarmac de l'aéroport de Bamako.
Parmi eux, le président tchadien Idriss Déby Itno, président en exercice de
l'Union africaine (UA) et allié stratégique dans la lutte contre les
jihadistes, le Zimbabwéen Robert Mugabe, ou encore le Rwandais Paul Kagame,
qui entretient des relations particulièrement tendues avec la France.
Le chef d'Etat du Nigeria, poids lourd continental, Muhammadu Buhari, et la
Libérienne Ellen Johnson Sirleaf, présidente en exercice de la Cédéao
(Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest), sont tous deux
arrivés de Gambie, où ils ont conduit une nouvelle tentative de médiation
infructueuse dans la crise post-électorale que traverse le pays depuis plus
d'un mois.
Le président gambien élu Adama Barrow, auquel le sortant Yahya Jammeh, qui
conteste en justice les résultats du scrutin du 1er décembre, refuse de céder
le pouvoir le 19 janvier à l'expiration de son mandat, a accompagné la mission
de la Cédéao à Bamako.

- Objectifs en hausse -

Les questions de respect des Constitutions - certains dirigeants africains
sont tentés de se maintenir au pouvoir, même après avoir exercé le nombre
maximal de mandats que leur accorde la loi fondamentale - et de la
transparence des processus électoraux devraient dominer le sommet, avec celles
des capacités de défense des pays africains.
Les préoccupations de sécurité ont d'ailleurs été largement au centre des
discussions de la conférence des ministres des Affaires étrangères vendredi,
conclue par un projet de déclaration qui sera soumis samedi pour approbation
aux chefs d'Etat et de gouvernement.
"C'est un projet de déclaration qui met l'accent sur les problèmes
africains et sur les solutions également africaines, qui insiste sur les
questions de paix et de sécurité, qui insiste sur le partenariat
franco-africain", a indiqué le ministre sénégalais des Affaires étrangères,
Mankeur Ndiaye.
L'engagement pris par la France au sommet de l'Elysée pour la paix et la
sécurité en Afrique, en décembre 2013, de former 20.000 militaires africains
par an a été atteint et dépassé: leur nombre a atteint 65.000, soit plus de
21.500 par an en moyenne, selon Paris.
Au sommet de Bamako, la France compte passer à la vitesse supérieure, avec
un objectif de 25.000 par an.
La question des migrants africains en Europe, source fréquente de tensions
entre pays européens et africains, sera également à l'ordre du jour, mais il
ne sera pas question de discuter d'éventuels accords de réadmission des
migrants expulsés, selon des sources diplomatiques.
L'Union européenne cherche à négocier avec plusieurs pays africains à forte
émigration des accords de renforcement de la coopération économique, en
échange du rapatriement de leurs ressortissants.
Sur ce chapitre du développement, même ambition que sur le plan militaire:
de quatre milliards d'euros par an, via l'Agence française de développement
(AFD), sous forme de prêts et de dons, la France vaut rehausser son soutien à
cinq milliards par an d'ici à 2019.
François Hollande lancera également un Fonds d'investissement
franco-africain, d'une taille de 76 millions d'euros et d'une durée de vie de
10 ans, le premier fonds transfrontalier entre le continent africain et la
France, selon Paris.
ha-sst/mba
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