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Sommet de Bamako pour le partenariat, la paix et l’émergence: 60 délégations dont 35 conduites par les chefs d’Etats et du gouvernement
Publié le lundi 16 janvier 2017  |  Le Républicain
Rencontre
© aBamako.com par Androuicha
Rencontre des Chefs d`Etats au 27è Sommet Afrique France.
Bamako, le 14 janvier 2017 au CICB. Le président IBK a reçu ses homologues africains et français pour la cérémonie inaugurale du Sommet de Bamako pour le Partenariat, la Paix et l`Emergence
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Le Centre international de conférence de Bamako (Cicb) a abrité le samedi 14 janvier 2017, la cérémonie inaugurale du 27ème sommet Afrique France placé sous le thème « Partenariat, Paix et Emergence ». Cette rencontre entre le Président français et les chefs d’Etat africains a vu la participation de 60 délégations dont 35 conduites par les chefs d’Etat et du gouvernement. La cérémonie inaugurale a été marquée par deux temps forts : l’allocution de trois chefs d’Etats (Hollande IBK et Déby) et la remise des prix aux différents lauréats. Le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a magnifié l’amitié entre l’Afrique et la France, avant de mettre l’accent sur la lutte contre le terrorisme, l’accord de paix au Mali, et de se réjouir du renouvellement du mandat de la Minusma. Pour le président Tchadien, Idriss Deby Itno, « Nous n’avons d’autres choix que d’unir nos forces afin de faire face aux menaces terroristes ». Pour cela, la France reste un soutien privilégié.

« Je voudrais en effet rendre un hommage tout particulier au Président François Hollande qui a voulu et proposé l’organisation du 27ème sommet Afrique-France au Mali. Le 7 novembre 2013, à l’occasion du Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, vous avez fait la proposition de tenir à Bamako le présent Sommet. Vous l’avez fait alors que le Mali n’était pas définitivement sorti de la grave crise politico-sécuritaire qui l’avait ébranlé jusque dans ses fondements », a reconnu le Président malien Ibrahim Boubacar Kéita. Il a poursuivi en rappelant le 11 janvier 2013, lorsque François Hollande a répondu positivement à une demande du Président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, et de la CEDEAO, en autorisant le déploiement de l’opération Serval. « Celle-ci a stoppé l’avancée des troupes terroristes et neutralisé la menace qui pesait sur l’existence même de l’Etat malien », a déclaré le Président malien.

IBK a salué la contribution des Emirats Arabes Unis aux côtés du Mali pour l’organisation du présent Sommet qui est la preuve, poursuit-il, de son implication et de sa solidarité dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ainsi que pour la protection des patrimoines culturels. « Le peuple malien a conscience qu’il a une dette de gratitude envers ceux qui l’ont soutenu et accompagné dans le règlement de la crise la plus douloureuse de notre histoire récente ».

Le mérite à Abdoullah Coulibaly
Les équipes malienne et française, dirigées par Monsieur Abdoullah Coulibaly et l’ambassadeur Frédéric Clavier, ont travaillé d’arrache-pied pendant quinze mois pour que ce 27ème Sommet Afrique-France se déroule dans les meilleures conditions possibles, a souligné IBK, avant de mettre l’accent sur les foras ayant précédé les travaux du sommet à savoir : le forum des Jeunes, le forum Genre et Entreprenariat ainsi que le Forum économique.

Le Sommet de Bamako n’est pas seulement un grand rendez-vous politique et diplomatique, il ouvre aussi un espace d’échanges pour les forces économiques et sociales qui, par la création de richesses, incarnent les atouts et l’avenir de nos pays. « Le Mali qui vous accueille aujourd’hui est une Nation qui s’est remise debout, mais qui n’ignore rien des difficultés à surmonter dans la reconquête de sa stabilité », selon IBK. Il a exhorté les signataires de l’accord d’Alger, à s’inscrire sans arrière-pensées, ni calculs dans sa mise en œuvre. Car, en dehors de celui-ci, il n’y a aucune perspective crédible pour le retour de notre pays à la normale. « L’Accord oriente en effet nos efforts vers les évolutions indispensables que sont l’acquisition et la consolidation d’une vision commune de la Nation malienne et une gouvernance territoriale prenant en charge la diversité de nos réalités socio-économiques tout en préservant le caractère unitaire de notre Etat », a déclaré le Président IBK.

Il s’est réjoui de l’adoption de la Résolution 2295 du 29 Juin 2016 renouvelant le mandat de la MINUSMA et autorisant, entre autres, celle-ci à adopter une posture plus robuste face aux attaques asymétriques. Face à la conjoncture actuelle, le Président malien a apprécié le choix du thème : « Partenariat, Paix et Emergence ». Selon IBK, la nature même du terrorisme qui frappe ou menace nos Nations nous contraint à observer en permanence une démarche novatrice en matière de sécurité collective. Cela afin de mieux faire face à l’action asymétrique imposée à nos armées et à nos forces de sécurité. La situation sécuritaire dans la quasi-totalité des régions africaines est caractérisée par la sédimentation de la menace terroriste, a-t-il déploré.

‘’ Le choix des Gambiens en faveur de Barro doit être respecté’’
De son côté, le président Français François Hollande a soutenu que la France restera toujours aux côtés du Mali. Il ne peut pas y avoir de sécurité en Europe s’il n’y en a pas à ses frontières, dira-t-il. « La France est là pour participer aux opérations de maintien de la paix. Ce sont les Africains qui devront assurer la sécurité des Africains avec le soutien de la France », affirme t-il. La France a pris l’engagement de former 20 000 soldats africains par ans, ce résultat a été atteint voire même dépassé. Dans les trois prochaines années, 25 000 soldats Africains seront formés dans le domaine du déminage et dans d’autres domaines », selon Hollande.

« Il ne peut pas y avoir de sécurité durable sans le progrès politique. Le choix des Gambiens en faveur de Barro doit être respecté », a dit Hollande qui a fait 32 visites officielles en Afrique.
Sur la question de l’émigration, le président Hollande a déploré le fait que 5000 jeunes africains sont morts dans des conditions épouvantables. A cet effet des moyens doivent être déployés pour le développement dans les pays de départ. Pour ce faire, dit-il, 23 milliards d’euros seront mobilisés les 5 prochaines années pour l’Afrique. Enfin, il a indiqué qu’il y a un lien indéfectible entre le peuple Français et Africains. Quant au président Tchadien, Idriss Deby Itno, président en exercice de l’Union Africaine, le Mali prouve ses valeurs légendaires d’hospitalité à travers l’organisation de ce sommet.

Il remercié Hollande pour son amitié envers l’Afrique. « Notre planète est en pleine tourmente marquée par la crise qui compromet le développement. Nous n’avons d’autres choix que d’unir nos forces afin de faire face aux menaces terroristes. Et c’est l’Afrique qui est le continent le plus menacé (Lybie, la bande sahélo sahélienne, soudan, les pays du grand lac et de l’Afrique centrale) », a-t-il dit. A ce tableau sombre, poursuit-il, s’ajoute le terrorisme et la criminalité transfrontalière. Face à ces défis, l’Union Africaine s’efforce d’apporter des réponses à travers la mutualisation des moyens comme le G5. Avant de souhaiter une véritable lutte contre Boko Haram qui sème la terreur. Aucun pays n’est à l’abri du terrorisme. L’Afrique et la France sont interpellées pour faire face aux menaces terroristes, a-t-il conclu. La cérémonie a été clôturée par la remise des prix aux différents lauréats par les présidents IBK et Hollande.

Aguibou Sogodogo
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