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Un sommet dans le sommet: Les vraies raisons de la forte présence des chefs d’Etat à Bamako
Publié le lundi 16 janvier 2017  |  Le Républicain
Rencontre
© aBamako.com par Androuicha
Rencontre des Chefs d`Etats au 27è Sommet Afrique France
Bamako, le 14 janvier 2017 au CICB. Le président IBK a reçu ses homologues africains et français pour la cérémonie inaugurale du Sommet de Bamako pour le Partenariat, la Paix et l`Emergence.
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A Bamako, il y a eu un autre sommet dans le sommet, l’un plus important que l’autre. Au-delà de la question de « Partenariat, paix et émergence », l e Sommet de Bamako a été le cadre de nombreuses rencontres en marge pour des alliances en vue de l’élection du nouveau président de la Commission de l’Union africaine. C’est dire que la campagne battait son plein à Bamako, avec la présence des candidats en lice.

L’élection du successeur de Mme Zuma Nkosazana Dlamini d’Afrique du sud avait été reportée, lorsqu’en juillet dernier, les chefs d’Etat ne sont pas parvenus à accorder les violons sur les trois candidats présentés. Le prochain sommet de l’UA prévu les 30 et 31 janvier à Addis-Abeba, sera à cet effet décisif. Dans la course pour la présidence de la Commission, on n’a trois personnalités qui croiseront le fer : l’ancien ministre et diplomate sénégalais, Abdoulaye Bathily, la ministre des Affaires étrangères kényane Amina Mohamed ainsi que son homologue tchadien Moussa Faki. Lors du Sommet de Bamako, appuyés par leurs équipes de campagne, ils ont accompagné leur chef d’Etat (Sénégalais, Kenyan, Tchadien) et ont multipliés les rencontres en coulisse, distribuant leur programme sur divers supports.
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Assassinat des journalistes de RFI
François Hollande interpellé par Reporter sans Frontières
Alors que se tenait à Bamako, le Sommet Afrique-France dont une des images marquantes reste celle des deux présidents malien et français inséparables, se tenant les mains et jouant à tu et à toi, devant le Palais de justice à Paris, l’association des amis de Ghislaine et Claude, Reporter sans Frontières et la société des journalistes de RFI s’étaient réunis pour interpeller François Hollande. C’est au Mali, à Kidal, que nos deux confrères Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été assassinés le 2 novembre 2013. Ils réclament que la lumière soit faite et la justice rendue dans cette affaire, car trois ans plus tard, l’enquête ne progresse que très lentement : aucun responsable n’a pu être capturé et les circonstances de leur enlèvement demeurent très floues.
Trois ans déjà depuis l’assassinat de nos confrères.

Les proches, les collègues, la famille, réclament encore justice, et l’interrogation de tous les témoins, pour certains abattus lors d’opérations militaires. Pierre Firtion de la société des journalistes de RFI : « C'est en appréhendant et en arrêtant les ravisseurs et les commanditaires que l'on parviendra à comprendre ce qui s'est passé, et on essayera de faire notre deuil, pour les familles et les collègues de Claude et Ghislaine, on doit savoir ce qui s'est passé. Et ce n'est pas en neutralisant les gens qui sont suspectés d'être impliqués dans le dossier que l'on y arrivera ». Le 2 novembre a été déclaré « Journée mondiale pour la fin de l'impunité des crimes contre les journalistes ».

Mais beaucoup reste à faire, explique Christophe Deloire de Reporter sans Frontières : « Malheureusement, aujourd'hui dans le monde, plus de 90% des assassinats de journalistes ne font jamais l'objet de poursuites. François Hollande a un rôle à jouer, d'abord parce que comme il l'a raconté à des journalistes, manifestement il en sait beaucoup lui-même, par les informations qui lui ont été communiquées par l'appareil d'Etat, sur ce qu'il s'est passé à Kidal, là même où les deux journalistes ont été tués ». Tous ont appelé le chef de l’Etat français à saisir l‘occasion du sommet de Bamako pour faire enfin la lumière sur ce drame. Mais, il n’en a rien été. Ni le Président malien IBK ni Hollande n’en ont pipé mot.
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