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Douanes : Aly Coulibaly : Un homme des dossiers aux commandes
Publié le lundi 16 janvier 2017  |  L’aube
7eme
© aBamako.com par A S
7eme rencontres régionales des Douanes de l’Afrique occidentale et centrale
Bamako, le 24 octobre 2016 la rencontres régionales des Douanes de l’Afrique occidentale et centrale s`est tenu a Bamako
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La logique administrative faisait de lui le successeur incontestable de Modibo Kane Kéïta, directeur général des douanes sortant admis à faire valoir ses droits à la retraite le 31 décembre dernier. Mais, la pratique politique sous nos cieux mettait dans le starting-block d’autres prétendants au fauteuil tant convoité. Finalement, la raison et la justice ont prévalu : depuis le 28 décembre 2016, Aly Coulibaly est le nouvau directeur général des douanes du Mali. L’inspecteur général de classe exceptionnelle a reçu l’étendard de commandement le mercredi 11 janvier dernier des mains de son prédécesseur qui lui avait transmis les documents administratifs de passation de service quelques heures plus tôt. Ainsi, après Moumouni Dembélé (Septembre 2012-Décembre 2014) et Modibo Kane Kéïta (Janvier 2015-Décembre 2016), c’est un (autre) homme des dossiers qui arrive aux commandes des douanes du Mali. Aly Coulibaly est condamné à connaître la même réussite que ses deux prédécesseurs, à savoir atteindre les objectifs de recettes dans un contexte crise latente. Vu ses compétences jusque-là prouvées, l’espoir est permis.

Souvent murmurée dans les dédales de l’administration douanière, d’autres fois balayée du revers de la main, mais très attendue depuis quelques mois, la nomination d’Aly Coulibaly au poste de directeur général des douanes du Mali a été finalement décrétée le 28 décembre dernier.

Ce choix éclairé du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, ne surprend guère ceux qui connaissent la personnalité et suivent l’excellent parcours de ce grand commis de l’Etat, depuis plus de trois décennies au service des douanes maliennes et rompu dans la conception et/ou le traitement des dossiers.

Pour avoir occupé deux fois le poste de directeur général adjoint, cette matière n’a plus de secret pour cet inspecteur des douanes de classe exceptionnelle.

Les spécialistes des finances disent que ce cadre arrive au moment où le Mali a le plus besoin de lui. En effet, ces dernières années, l’administration des douanes a toujours atteint (et même régulièrement dépassé) ses objectifs de recettes. Le directeur sortant a atteint le record absolu de 45,7 milliards de FCFA au mois de mai 2016.

En décembre, il a bouclée son année avec 44,8 milliards de FCFA. Toutes choses qui ont incité, voire excité, le gouvernement à placer la barre de l’Objectif annuel de recettes 2017 à 585 milliards de FCFA, contre 488 milliards portés finalement à 523 milliards en 2016.

Du coup, le nouveau directeur se voit contraint de mobiliser 48,750 milliards de FCFA par mois. Le défi est donc lourd, mais largement à la portée de ce grand commis de l’Etat, qui doit cependant s’entourer d’une équipe dynamique et homogène.

La nomination de l’inspecteur général Aly Coulibaly au poste de directeur général des douanes du Mali a été saluée par les couches économiques et financières. D’abord pour les valeurs humaines, sociales et les compétences professionnelles qu’il incarne ; ensuite pour la garantie qu’il offre quant au renflouement des caisses du trésor public à un moment où c’est l’argent qui manque le plus aujourd’hui dans ces caisses.

La crise multidimensionnelle que connaît le Mali depuis 2012 continue de frapper le pays de plein fouet. C’est en partie grâce aux recettes douanières et fiscales que l’Etat arrive aujourd’hui à honorer certains engagements.

La confiance placée en Aly Coulibaly par le président Ibrahim Boubacar Kéïta est sans doute dictée par le double souci de maintenir la cadence actuelle au niveau des recettes douanières et de faire mieux dans un contexte où l’avenir flotte dans l’inconnu. Les décideurs ne se sont point trompés de choix, l’inspecteur général Coulibaly étant sans conteste le plus grand commis de l’Etat en activité au sein des douanes du Mali.

Grand intellectuel, le nouveau patron des douanes maliennes est un homme des dossiers, mais aussi un habitué des défis, en ayant relevé beaucoup au cours de sa riche carrière professionnelle. L’inspecteur général Aly Coulibaly est au service des douanes maliennes depuis plus de 30 ans dont plus de la moitié en qualité de premier responsable de service, emmuré dans le traitement de dossiers.

Aly Coulibaly est né le 10 janvier 1957 à Banfora, au Burkina Faso. Il est titulaire d’une maîtrise en sciences économiques de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) de Bamako. Après ces stages de formation dans de prestigieuses écoles de formation en douane, Aly Coulibaly entame une riche carrière dans l’administration des douanes, où il gravit des échelons.

Il a été successivement Chef de bureau des douanes de Tessalit dans la région de Kidal (1986-1987), de Diboli dans la région Kayes (1987-1988), de Kita (1988-1990), de Zégoua, dans la région de Sikasso (1989-1991).

Aly Coulibaly boucla ce « Tour du Mali » en qualité de directeur régional des douanes de Sikasso, avant de revenir définitivement dans le giron de Bamako.

Là, il fut, entre autres, chef du bureau des exonérations douanières et des Maliens de l’extérieur (Bemex), et chef du Guichet unique pour le dédouanement des véhicules dans la région de Koulikoro et le District de Bamako.

Par deux fois, Aly a assumé la fonction de directeur général adjoint, la dernière en date l’ayant conduit jusqu’à sa nomination.

Au titre des différentes responsabilités assumées, Aly Coulibaly a fait œuvre utile à l’administration des douanes : le suivi de l’ensemble des opérations de dédouanement au Mali ; la bonne application de la réglementation en matière de dédouanement des marchandises au niveau des différents bureaux de douane; l’exécution des tâches assignées à la direction générale des douanes dans le cadre de la facilitation élargie de crédit et des différents programmes de réforme économique ; la supervision de l’élaboration du Plan directeur de contrôle.

Il sait aujourd’hui que la stabilité sociale du Mali et la réélection du président IBK sont désormais, en grande partie, entre ses mains. Une responsabilité certes très lourde mais dont il connait le secret : mobiliser les objectifs de recettes mensuels.

Sékou Tamboura
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