Après avoir été arnaqué de la somme d’un million de FCFA par Oumar Doumbia dans une affaire de visa pour la France, le jeune Moussa Thiam, porté disparu depuis le 20 décembre dernier, a été retrouvé mort à Dikato. Localité située à 2 kilomètres de Farabana dans la commune du Mandé. Et d’après les enquêtes de la police, le présumé auteur de son assassinat n’est autre que Oumar Doumbia, déjà arrêté par la Brigade d’Investigations Judiciaire (BIJ) de la police nationale. Chapeau bas pour la police !
« Du rêve au cauchemar ». Ainsi pourrait-on qualifier, le tragique sort du jeune Moussa Thiam, la vingtaine légèrement révolue. Nourrissant l’espoir de fouler le sol de l’hexagone, il fut atrocement assassiné par ceux qui lui avaient proposé leur service à cet effet. N’eut été la perspicacité de la police, notamment les limiers de la Brigade d’Investigations Judiciaires, ce crime resterait méconnu, tellement il fut savamment organisé et succinctement dissimulé.
Cependant, la découverte du corps sans vie du jeune Moussa Thiam à Dikato, localité située à 2 kilomètres de Farabana dans la Commune du Mandé, confirme le doute que nous avons émis dans notre article de la précédente livraison. De même, elle conforte la bonne réputation de la police malienne. Laquelle depuis des mois maintenant est sur ses grands chevaux pour endiguer l’insécurité et traquer les bandits jusque dans leurs derniers retranchements. Pour preuve cette découverte macabre est la résultante des investigations menées par les éléments de la Brigade d’Investigations Judiciaires (BIJ) de la police nationale, qui ont de nouveau fait montre d’un grand professionnalisme. La dextérité et la détermination, des jeunes inspecteurs principaux : Mohamed S Haïdara, chef de la Section Recherche de la BIJ, Abdoulaye Sinaba, chef Section Parquet Spécialisé du pôle économique, appuyés par l’inspecteur Diaward Traoré et Boubacar Singaré spécialiste en criminologie, ont fini par démasquer le principal présumé auteur de la disparition et de l’assassinat, du jeune Moussa Thiam. Il s’agit de Oumar Doumbia, l’un des deux suspects qui avaient été arrêtés par la BIJ, le 21 décembre dernier.
Flash back !
Jurant sur la tête de ses ancêtres, Oumar Doumbia avait nié tout lien avec la disparition de Moussa Thiam. A qui il avait proposé ses services pour l’établissement d’un visa pour la France moyennant la rondelette somme de 1 million 500FCFA. Ne doutant guère de sa bonne foi, Moussa Thiam qui l’avait connu par l’entremise d’un autre de ses amis, paye 1 million, avant d’être porté disparu, le 20 décembre 2016. Jour où, d’après les enquêtes policières, il a été invité au domicile de son interlocuteur, Oumar Doumbia, l’homme qui se fait passer pour un démarcheur de visa, à Djicoroni pour récupérer son visa français. Mais à son arrivée, selon des témoins, aux environs de 17h, ce dernier l’invite à déposer sa moto chez lui, avant de l’embarquer à bord de son véhicule pour une destination inconnue. Toujours selon les mêmes témoins, Oumar Doumbia revient à la maison vers 20h, mais sans son client Moussa Thiam.
Qu’il a amené et tué, le 20 décembre vers le petit soir, dans les buissons à Dikato, une localité située à 2 kilomètres de Farabana dans la Commune du Mandé. Son corps a été découvert, le lendemain 21 décembre 2016 aux environs de 9 heures du matin par un vieillard du nom de Almamy Sangaré, qui a aussitôt informé les gendarmes en faction au poste de péage de Farabana. D’après nos sources, après avoir photographié la dépouille ces derniers auraient ordonné l’inhumation de la dépouille qui dit-on était en état de putréfaction.
Oumar Doumbia un probable tueur en série sous le manteau de démarcheur !
Au même moment, le présumé auteur du crime, Oumar Doumbia, qui visiblement avait bien peaufiné sa stratégie essaie de brouiller la piste. Pour camoufler son crime, la suite de son plan consistât à contacter par téléphone, le 20 décembre 2016, les proches de sa victime à l’aide d’une autre personne (une femme) pour leur annoncer le décès de leur fils des suites d’un accident de circulation sur le tronçon Koulikoro-Bamako, en précisant que son corps serait à la morgue de cette ville. Mais il avait oublié la morale selon laquelle : la personne humaine est trop sacrée pour être tuée comme une mouche sans que l’auteur du crime ne soit démasqué.
C’est ainsi que sous l’effet de la panique les proches de Moussa Thiam, font le tour des centres de santé de Koulikoro et de Bamako sans retrouver sa dépouille. Et alertent, aussitôt la Brigade d’Investigations Judiciaires (BIJ) de la police nationale. Avec des jeunes dynamiques et engagés, celle-ci ne met pas plus de 24h pour dénicher le premier indice de la disparition, du jeune Moussa Thiam. Il s’agit de sa moto qui a été retrouvé dans une famille faisant face à celle de son bourreau, Oumar Doumbia. Qui sera par la suite interpellé par la police avec un certain Moussa Camara. Le principal présumé auteur, Oumar Doumbia qui avait au début nié les faits fini par avouer son crime, cela, lorsque la police a rassemblé tous les éléments de preuves contre lui, après la découverte de la dépouille de Moussa Thiam. Qu’il a tué à l’aide d’une grosse pierre avant de jeter son corps sans vies dans les buissons.
D’après la police Oumar Doumbia a avoué avoir commis le crime tout seul et non en complicité avec Moussa Camara qu’il avait dénoncé être son chef au début de l’enquête.
Cette affaire, laisse apparaitre une évidence. Celle relative à l’existence d’un nouveau gang d’assassins qui se font passer pour des ‘’démarcheurs’’ d’acquisition de visa. Car, deux autres personnes, Souleymane Keïta dit Bassolo et Cheick Oumar Keïta, ont disparu dans les mêmes circonstances que Moussa Thiam, le 22 septembre et 1er octobre 2016. Tout comme ce dernier, ils avaient pris contact avec Oumar Doumbia pour obtenir des documents de voyage leur permettant de partir en Europe. Mais le hic en est que, leurs familles sont jusqu’à présent sans nouvelle d’eux. Tandis qu’Oumar Doumbia, a indiqué à la police qu’ils sont bien partis en Europe sans donner plus de détails.
Ont-ils subi le même sort que Moussa Thiam ? Rien n’est moins sûr !
L’enquête reste toujours ouverte et la détermination des inspecteurs principaux Mohamed S Haïdara et Abdoulaye Sinaba reste intacte pour mettre en échec les criminels de la race de Oumar Doumbia. A suivre donc..