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Sommet alternatif citoyen au 27ème sommet Afrique/France : Les peuples africains pour un nouveau partenariat entre la France et l’Afrique
Publié le lundi 16 janvier 2017  |  Le Sursaut
Rencontre
© aBamako.com par ANDREAS SOLARO
Rencontre des Chefs d`Etats au 27è Sommet Afrique France.
Bamako, le 14 janvier 2017 au CICB. Le président IBK a reçu ses homologues africains et français pour la cérémonie inaugurale du Sommet de Bamako pour le Partenariat, la Paix et l`Emergence
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Les peuples du Sud exigent des alternatives pour un nouveau partenariat économique, social et sécuritaire entre la France et les Etats africains , tel était le thème de la 12ème édition du Forum des Peuples qui s’est tenu du 7 au 8 janvier 2017, à Ouéléssébougou, qui se propose d’interpeller les dirigeants de France et d’Afrique afin qu’ils prennent des décisions qui répondent au mieux aux aspirations de nos peuples.

« Cinquante-cinq ans après la fin de la colonisation, il est temps que les relations franco-africaines ne se limitent plus aux simples clauses de style, aux formules diplomatiques convenues, moins encore une subordination néocolonialiste ». La déclaration a été faite par Issa Kamissoko, Président de la Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement-Mali (CAD-Mali), lors de l’ouverture de la 12ème édition du Forum des Peuples, Sommet Alternatif Citoyen au 27ème Sommet Afrique/France de Janvier 2017, à Ouéléssébougou.



A noter que les participants à ce forume sont venus, entre autres, du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Maroc, de la Mauritanie, du Niger, de la RDC, du Sénégal, du Togo…,de toutes les régions du Mali et des 45 villages de Ouéléssébougou.

Issa Kamissoko, Président de la CAD-Mali a rappelé que de Siby à Gao, en passant par Kita, Fana, Sikasso, Bandiagara, Niono, Koulikoro, le Forum des Peuples a toujours mobilisé les masses populaires et fait remonter leurs propositions et recommandations aux Gouvernements et décideurs.« Le Forum des Peuples tire sa force et sa légitimité dans sa tenue en milieu rural sur des questions de préoccupations des masses paysannes et ouvrières », a-t-il indiqué. Sur la tenue du 27ème Sommet Afrique/France les 13 et 14 janvier 2017 à Bamako, Issa Kamissoko a indiqué que la CAD-Mali, fidèle à son engagement de tenir les éditions du Forum en contrepoint au G8 et au G20, s’est proposé de tenir cette 12ème édition comme une contribution au Sommet Afrique-France.

« La présente édition, qui se veut comme un Sommet Alternatif Citoyen, vise à contribuer à la réflexion sur les problématiques qui impactent le développement durable du continent et à faire des propositions alternatives sur des questions telles la Dette, les Accords de Partenariats, la sécurité, l’immigration, les ressources naturelles, l’agriculture, le foncier, l’énergie, le climat, la jeunesse et l’emploi », a-t-il indiqué. Il a estimé que 50 ans après la fin de la colonisation, il est temps que les relations franco-africaines ne se limitent plus aux simples clauses de style, aux formules diplomatiques convenues, moins encore une subordination néocolonialiste. « Ce genre de sommet Afrique-France doit donner l’occasion de formuler des revendications concrètes sur les questions de droits humains, de dette, de coopération militaire, commerciale, de commerce mondial, de migrations, de développement durable », a-t-il précisé. Avant de dire que la 12 édition du Forum des Peuples est placé sous le slogan « Les peuples du Sud exigent des alternatives pour un nouveau partenariat économique, social et sécuritaire entre la France et les Etats africains ».

A la fin des deux jours du forum, les altermondialistes en tant que mouvements sociaux et exigent:

L’arrêt immédiat de l’accaparement des terres, du pillage des ressources naturelles, de la destruction de l’environnement du continent africain ;
L’expropriation des terres sans indemnisation des grands propriétaires fonciers ;
La mise en place de politique publique sociale et environnementale basée sur la redistribution des richesses, la production vivrière pour garantir la souveraineté alimentaire, la justice sociale et environnementale ;
Le respect des droits humains fondamentaux, aussi bien à travers le droit à la libre circulation et d’établissement des personnes, qu’à travers le droit à avoir une vie digne ;
L’annulation des accords de libre-échange ;
La poursuite des débats sur la création de la banque du Sud et la création d’une monnaie unique africaine ;
L’arrêt de la criminalisation et de la persécution des migrant-e-s et la libre circulation des personnes ;
L’arrêt des accords de réadmission, de l’utilisation des Laisser Passez Européens et de l’externalisation des frontières Européennes sur le Continent ;
La suppression des visas et la liberté de circulation des Africains dans tous les Etats du continent ;
La sortie de tous les pays africains de la Cour Pénale Internationale(CPI) et la création d’une Cour Pénale Africaine ;
La fin du financement de l’Union Africaine par les fonds Européens ;
La mise en place d’audit citoyen de la dette extérieure et intérieure publique des États pour en déterminer les parts illégitimes, illégales, odieuses et insoutenables et de procéder à leur abolition pure et simple et le remboursement d’une dette écologique et la création d’un front mondial contre la dette ;
L’arrêt et l’annulation des contrats de concession de nos États avec les multinationales ;
L’arrêt et annulation des contrats de désendettement et de développement (C2D) qui maintiennent les peuples africains sous le joug colonial ;
L’arrêt de la vente des titres de dettes publiques sur les marchés financiers des pays les plus industrialisés aggravant la situation d’endettement des pays du Sud ;
L’arrêt de l’émission d’euro-obligations que certains de nos États (le Cameroun, la RD Congo etc.) sont en train d’effectuer sur le marché financier international ;
La renationalisation de toutes les sociétés d’État qui ont été privatisées sous la pression du FMI et de la Banque Mondiale et contre les intérêts des Africains ;
Bokoum Abdoul Momini
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