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Brèves sur le sommet Afrique-France : La question Kidal est bel et bien un tabou
Publié le lundi 16 janvier 2017  |  Le Pays
Rencontre
© aBamako.com par Androuicha
Rencontre des Chefs d`Etats au 27è Sommet Afrique France.
Bamako, le 14 janvier 2017 au CICB. Le président IBK a reçu ses homologues africains et français pour la cérémonie inaugurale du Sommet de Bamako pour le Partenariat, la Paix et l`Emergence
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Sommet Afrique-France à Bamako, parmi les questions sensibles qui devaient être débattues, l’on s’attendait à la question Kidal qui est toujours une zone hors la loi. Où l’administration et l’armée malienne sont absentes depuis des années.
Quand est ce que Kidal sera une partie intégrante de la République du Mali ? Aucune réponse à la question lors du sommet. IBK ne le réclame pas, Hollande n’en fait pas cas de manière satisfaisante.
Cela est une inquiétude et prouve à suffisance que la question Kidal ne sera pas résolue dans les prochains jours comme les Maliens sont impatients de l’entendre et le voir se concrétiser.
François Hollande ‘’La France ne cherche rien pour elle-même en Afrique ’’
Lors du dîner offert par le Chef de l’Etat malien et la première dame aux hôtes du Mali, François Hollande dans son adresse a laissé entendre que ‘’la France ne cherche rien pour elle-même en Afrique’’. Phrase paradoxale ! Car le monde entier est convaincu que la France doit sa stabilité sur tous les plans à l’Afrique.
Réadmission : IBK a-t-il résolu une énigme ?
Immigration. Accord signé ou pas signé entre l’Union Européenne et l’Etat malien ? IBK s’exprime afin de mettre fin au débat. Dans ses interventions lors de la conférence de presse qui sanctionne le sommet Afrique-France, IBK a tenu à rassurer son peuple que les autorités maliennes n’ont pas signé un accord de réadmission avec l’Europe et ne sont pas prêtes à le faire.
Alors pourquoi nos autorités ont envoyé des émissaires en Europe pour identifier les Maliens sans papiers ?
Pourquoi c’est ce moment de polémique que les pays européens ont choisi pour chasser nos compatriotes ?
Pourquoi IBK a attendu tout ce temps pour rassurer son peuple ?
Kidal se fâchera !
Lors du dîner offert par IBK à ses hôtes à Koulouba, des artistes maliens invités pour la circonstance ont fait des prestations. L’orchestre Amanar de Kidal était prévu pour boucler cette soirée. Significatif pour la simple raison que la question Kidal, la stabilité du Mali en dépend aujourd’hui. Au moment de la prestation du Groupe Amanar, la salle s’est vidée alors qu’il n’était qu’à sa deuxième prestation sur trois prévue pour la soirée.
Ce comportement des personnalités présentes à la soirée peut fâcher. Cela pourrait être interprété de non intérêt porté à la région qui était représentée par ce groupe de chanteurs.
Rokia Traoré indignée !
Rokia Traoré est une cantatrice malienne de renommée qui vit en France. Pour le sommet Afrique-France, elle a reçu une invitation officielle de nos autorités pour participer à cette grande cérémonie par des prestations. Très émue pour la considération, et fière de venir montrer la valeur culturelle de son pays, le Mali, au reste du monde ici présent, Rokia sera surprise.
Elle apprend à la dernière minute que son nom a été enlevé sur la liste des artistes invités pour la circonstance. Du coup, l’artiste qui dit dans un article posté sur sa page avoir un grand amour pour son pays n’a pas raté l’occasion pour manifester son indignation. Et ce qui la rend plus en colère, c’est le fait d’avoir appris que son nom a été enlevé de la liste sur instruction d’IBK car ce dernier n’aime pas sa musique.
Adama Barrow au Mali : Jammeh s’énervera davantage
Le candidat déclaré vainqueur de l’élection présidentielle en Gambie était présent au sommet Afrique France au Mali. Il serait venu avec une délégation de l’Union Afrique qui a séjourné en Gambie afin de convaincre Jammeh à céder le pouvoir le 19 janvier, date officielle de l’investiture de Barrow, le vainqueur.
Les chefs d’Etat Africains ont profité de l’occasion pour s’accorder les violons au sujet de l’épineuse question. Hollande, IBK… tous ont lancé un appel à Jammeh de reconnaitre sa défaite et quitter le pouvoir.
Pourquoi nos dirigeants ont-ils décidé d’inviter un nouvel élu non investi et dont la victoire est contestée par son adversaire qui a saisi la cour constitutionnelle pour trancher ?
Cela pourrait bien avoir des répercussions négatives sur le dialogue ouvert entre les Dirigeants Africains et Jammeh, qui au regard de ses agissements n’est pas prêt à partir.
Boubacar Yalkoué
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