C’est dans une ambiance festive que le collectif des syndicats de l’enseignement fondamental et du secondaire a informé ses militants du contenu du protocole d’accord signé avec le gouvernement. C’était au cours d’un grand meeting d’information tenu le jeudi dernier au Pavillon des Sports du Stade Omnisport de Bamako. Les différents secrétaires généraux des syndicats des enseignants ont expliqué les modalités d’application de l’accord.
Après un accord de dernière minute entre le gouvernement et le collectif des syndicats des enseignants, intervenu le dimanche dernier, les secrétaires généraux étaient face à leurs militants pour expliquer l’accord historique qui a permis aux enseignants d’obtenir un statut particulier et les démarches à suivre, notamment la mise en place des différentes commissions statutaires.
Amadou Coulibaly, secrétaire général du Syndicat National de l’Education de Base (SYNEB), a confirmé que tous les 5 points de revendications inscrits dans le cahier de doléances ont été acceptés par le gouvernement. Il s’agit de l'adoption d'un statut autonome de l'enseignant ; l'harmonisation des salaires des enseignants maliens avec ceux de la sous-région ; l'augmentation de l'indemnité de responsabilité pour les enseignants des catégories A, B et C ; la généralisation du curriculum, la prise des mesures d'accompagnement pour la mise en œuvre de l'APC et la réintroduction de l'examen d'entrée en 7ème A ; le respect strict des textes régissant la mutation ; l'adoption d'une carte scolaire à l'enseignement fondamental, secondaire et la construction d'écoles publiques. M. Coulibaly a par ailleurs ajouté que le gouvernement s’est formellement engagé à attribuer un statut particulier aux enseignants. «Aucun aspect, dont la grille, ne sera occulté lors des travaux de la commission qui sera mise en place à cet effet au plus tard le 31 janvier 2017», a rassuré M. Coulibaly.
Cette commission sera composée de représentants du ministère de l’Education, du ministère du Travail et de la Fonction publique, du ministère de l’Economie et des Finance, du ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat. En feront également partie les syndicats d’enseignants, la commission de réconciliation, la société civile.
Pour les autres points, M. Coulibaly a noté que le gouvernement a proposé la création d’une commission regroupant les représentants de tous les ministères concernés pour régler définitivement la question le 23 janvier 2017. Dans ses propos, Il a laissé entendre que concernant la relecture de l’arrêté 3282 du 11 août 2011 portant sur les mutations et les mises en congé de formation des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales, certains syndicats ont formulé des réserves contre certaines dispositions du projet de texte, notamment celles relatives à la mutation pour nécessité de service et l’indispensable consultation des présidents des organes exécutifs des Collectivités territoriales. Les parties ont en outre convenu de la mise en place d’une commission de suivi de l’exécution des différents accords.
Pour les intervenants, le combat ne fait que commencer et le mot d’ordre n’est que suspendu et non levé. Ils ont invité les militants à la vigilance et à la mobilisation pour la satisfaction totale de leurs doléances.
Wassolo