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L’Essor N° 17380 du 26/2/2013

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Université des sciences juridiques et politiques de Bamako : que de problèmes
Publié le mardi 26 fevrier 2013  |  L’Essor




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L’enseignement supérieur en général et le système universitaire en particulier sont engagés dans une vaste reforme. Unique au départ, l’Université de Bamako a été scindée en quatre entités : l’Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako (USTTB), l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB), l’Université des lettres et sciences humaines de Bamako (ULSHB) et l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB). Cette séparation est destinée à répondre à un certain nombre de problèmes qui avaient rendu la structure « ingérable ». Ces problèmes ont pour noms : effectif pléthorique (les effectifs devaient atteindre 100 000 étudiants en 2011), nombre insuffisant d’enseignants (environ 1000 pour toute l’université), insuffisance des infrastructures, chevauchement des années scolaires, etc.

Hier, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Messa Ould Mohamed Lahib, a visité l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako. Il était accompagné de membres de son cabinet.

Emanation de la faculté des sciences juridiques et politiques de Bamako, l’USJPB était la plus grande du pays en terme d’effectif. Suite à la suppression du Centre d’études supérieures de Bamako (CSB), 6000 étudiants de la filière juridique de cet établissement supérieur ont été reversés à l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako. Du coup, l’USJPB est devenue la plus grande université du pays avec plus de 30 000 étudiants. Elle comprend notamment les facultés de droit public, privé et des sciences administratives et politiques.

En plus de l’effectif pléthorique, ce sont des problèmes de gestion administrative et pédagogiques qui ont motivé la visite du ministre Messa Ould Mohamed Lahib.

Pour une capacité d’accueil de 5000 étudiants, l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako en compte aujourd’hui 30 000 pour moins de 200 enseignants. Ici le ratio est d’un enseignant pour 150 étudiants. Près 70% de ces enseignants ont seulement le grade d’assistant et seulement le niveau DEA. L’établissement manque également d’infrastructures, obligeant les autorités à recourir à la location de salles de classe, par exemple au Stade omnisports de Bamako.

« Nous accueillons environ le tiers des effectifs d’étudiants. Nous avons très peu d’enseignants de catégorie A et les infrastructures que nous utilisons ne sont pas souvent adéquates. Les étudiants et les enseignants souffrent de la non régularité des cours », a déploré le recteur de l’USJPB, Salif Berthé.

Ce sont aussi et surtout les problèmes liés à la gestion administrative et pédagogique de l’établissement qui font des soucis. Ici la corruption s’est enracinée tant au niveau de l’inscription que lors des examens et de la proclamation des résultats. « Certains enseignants et étudiants sont les causes de cette situation. Ce sont tous les tissus de l’enseignement qui ont été gangrenés. Les problèmes sont souvent inexplicables à une personne extérieure. Ici l’argent est maître. Il faut que cela s’arrête et nous y veillerons », a assuré le recteur.

Le ministre Messa Ould Mohamed Lahib a exprimé l’importance que le gouvernement accorde à la marche de l’école et au dialogue entre ses acteurs.

Be COULIBALY

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