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Guerre à Haidara
Publié le mardi 17 janvier 2017  |  Le Témoin
Atelier
© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Ousmane Chérif Madane Haidara
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Le chef spirituel des ‘Ançars’ ferait-il les frais de l’ascension fulgurante qu’il connait depuis que ses adversaires de même foi se sont discrédités avec l’invasion djihadistes au septentrion ? Rien n’est plus sûr, sauf que la tendance sunnite ne désarme pas à son tour. Elle réagit certes avec beaucoup de pudeur dans la capitale, mais à l’intérieur du pays la guerre n’est à peine ouverte. Dans la ville de Kayes, par exemple, les fidèles auditeurs des radios locales sont convaincus qu’il y en a une au moins dont la vocation est de descendre sans ménagement Ousmane Madani Cherif Haidara. On y compte certes des émissions sur des sujets d’intérêt divers, mais l’anti-Haidarisme est si prononcé que rares sont les auditeurs qu’on puisse persuader qu’il ne s’agit pas d’une initiative médiatique non-dirigée contre la seule personne du Cherif ‘Ançar’, le plus célèbre citoyen de Banconi. Si l’on n’y prend garde ce pourrait même déboucher sur le vrai djihâd au Mali, au regard de l’ampleur et des proportions dans lesquelles s’expriment la rivalité entre les différentes branches de la même religion et leur combat pour conquérir l’opinion. Aucune tendance ne lésine sur les moyens pour ce faire, comme en attestent les investissements colossaux dans les moyens de communication à dessein confessionnel.
Le paradoxe de l’axe Kayes – Keniéba
Incroyable mais vrai. Pour joindre Kayes à partir de Keniéba, une zone riche en ressources minières, les pauvres voyageurs de la première région du Mali sont condamnés à tout un tour du globe. Le piteux état d’une route longue de seulement 150 kilomètres environ leur impose de passer par la capitale, une localité équidistante des deux villes de la même région. C’est du moins le choix de tous ceux qui ne veulent courir aucun risque de rater l’objet de leur déplacement. Un paradoxe qui commence à faire jaser et à susciter une grogne à peine contenue dans les rangs de citoyens visiblement excédés par le coût de la circulation des personnes pour une région qui procure tant de richesses réelles au trésor public. Surtout qu’ils observent impuissants et envieux les milliards consentis par l’état rien que l’embellissement de certaines ruelles de la capitale et rien que pour accueillir deux jours durant la France-Afrique.
La Rédaction
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