Les promoteurs de l’hôtel N’Douldi, le plus moderne de la ville de Douentza, sont manifestation à bout de patience. Dédié à la mémoire du célèbre guerrier fondateur du village de Boni, leur complexe a été mis à terre en janvier 2013, après avoir été la cible des tout premiers raids aériens de l’armée française contre des djihadistes confortablement installés dans cet endroit stratégique de la cité conquise. Depuis, le joyau hôtelier – financé à coups centaines de millions de nos francs – ne s’est plus relevé.
Et nombre d’observateurs se demandent d’ailleurs s’il y a encore espoir de le revoir sur les pieds un jour, tant la question de sa réhabilitation est mise sous boisseau par les hautes autorités maliennes. Ce sont elles, pourtant, qui se sont engagés à épargner aux partenaires français la charge financière des éventuels dégâts causés par leur intervention au Mali.
En atteste d’ailleurs le décret sur le statut de l’opération Serval. Nonobstant, depuis la fin de ladite opération les autorités ne semblent s’intéresser qu’au sort des seules structures publiques endommagées par les bombardements de l’armée française. Pas un mot n’est officiellement pipé sur les énormes préjudices causés aux particuliers, qui ne sont pourtant pas si nombreux à prétendre à la réparation pour destruction occasionnée par les forces françaises avec l’autorisation des autorités de la transition. A en croire nos sources, parmi les personnes morales concernées, les promoteurs de l’hôtel N’Douldi sont les seuls investisseurs privés ayant subi une perte de pareille ampleur.
La Rédaction