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Nord du Mali : Les enseignants exigent des primes de risque
Publié le mercredi 18 janvier 2017  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par FS
Visite du chef de quartier de Daoudabougou dans les écoles publiques du quartier
Le chef de quartier de Daoudabougou Adama Sangaré a visité les écoles publiques du quartier, le 3 Octobre 2016 dans le cadre de la rentrée scolaire 2016-2017.
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Depuis un certain temps, les enseignants du secondaire des régions du Nord refusent d’organiser les évaluations qui devaient débuter ce 16 janvier. Ils demandent des primes de risque. Un bras de fer est engagé, depuis plusieurs mois, avec les autorités.

“On refuse de participer à l’organisation de cette évaluation en ne proposant pas de sujets, en ne surveillant pas et ne corrigeant pas, au cas où l’administration se hasarderait à organiser ces examens sans nous”, a affirmé Mohamed Ag Issa, professeur de physique-chimie au lycée de Tombouctou et président du Collectif des syndicats, joint par RFI.

Il a ajouté : “Compte tenu du contexte sécuritaire au nord, il serait nécessaire que l’Etat encourage les enseignants à travers une prime, que nous avons appelée ‘prime de zone’. Le principe a été accepté mais ils ne l’ont jamais appliqué”, a-t-il poursuivi.

Il a rappelé qu’en 2012, les enseignants ont été victimes, affectés par cette crise. “Il y a des gens qui ont été traumatisés. Il y a des gens qui ont perdu leurs biens. Certains ont été contraints à l’exode. Tout ceci mérite réparation. Le gouvernent a accepté le principe sur le papier mais jusque-là, nous n’avons rien vu”, a déploré le président du Collectif des syndicats autonomes de l’enseignement secondaire des régions du Nord du Mali, Mohamed Ag Issa.

Et de demander humblement au président de la République de s’impliquer davantage pour sauver l’année en question. “Sinon une année blanche est possible, voire la fermeture de l’école malienne en attendant”, a expliqué M. Ag Issa.

Du côté du ministère de l’Education, on rappelle que des discussions sont menées depuis le début de la rentrée scolaire et que des concessions ont déjà été faites, notamment pour faciliter l’évolution de la carrière des enseignants du Nord.

Le ministère promet de nouvelles consultations mais brandit également la menace de sanctions contre les professeurs qui refuseraient d’évaluer les élèves. C’est “une obligation légale”, estiment les autorités.

Adama Diabaté

Stagiaire
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