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Christophe Boisbouvier : «À l’intérieur de l’Etat français, il y a une double approche du problème Kidal entre l’armée française et la Dgse française»
Publié le mercredi 18 janvier 2017  |  Le Reporter
Kidal,
© Autre presse par Dr
Kidal, troisième grande ville du Nord du Mali
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C’est ce qu’a laissé entendre le journaliste-écrivain de Radio France internationale (RFI), Christophe Boisbouvier, le mercredi 11 janvier 2017, à la Maison de la presse, au cours de la présentation de son livre «Hollande l’Africain». C’était en marge du 27ème sommet Afrique-France qui s’est tenu du 13 au 14 janvier.

Le journaliste éditorialiste, Adam Thiam, Souleymane Drabo et le politologue Amadou Kéita étaient les grands lecteurs de cet ouvrage de 330 pages. Ils ont exposé leurs notes de lecture devant un parterre de personnalités et un public venu nombreux.

«Hollande l’Africain», paru aux éditions Tombouctou, parle du destin africain que l’actuel chef de l’Etat français s’est forgé après son élection en 2012. À l’aide des témoignages inédits, Christophe Boisbouvier décortique la métamorphose de Hollande, analysant les rouages de la politique africaine de l’Elysée et identifiant les réseaux qui cherchent à l’influencer.

L’auteur explique comment le président français s’est subitement entiché d’un continent qui est aujourd’hui au cœur des préoccupations politiques, économiques et sécuritaires internationales. À en croire l’auteur, Hollande était l’un des hommes politiques français les plus étrangers au continent africain. De l’Opération Serval au Mali, à Barkhane pour le G5 (Mali, Mauritanie, Niger, Tchad, Burkina Faso) en passant par Sangaris en Centrafrique, c’est en Afrique que le président français a fait son singulier destin de chef de guerre.

Répondant à une question relative à la situation de Kidal, Christophe Boisbouvier déclare : «Il y a un débat à l’intérieur des forces militaires françaises concernant Kidal. Vous avez l’armée française qui soutient l’Etat malien pour reprendre le contrôle de la ville et la Dgse, c’est-à-dire les services secrets français, qui a une mission de garder le contact avec les éléments des rebelles à d’autres fins. Donc, il y a à l’intérieur de l’Etat français une double approche du problème de Kidal entre l’armée française et les services secrets français». Il a par ailleurs indiqué que selon les Français, la France a récupéré Kidal pour les Maliens, mais «ce sont les Maliens eux-mêmes qui l’ont perdu en mai 2014».

Diango COULIBALY
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