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Après sommet de Bamako : Ce qui reste à faire
Publié le mercredi 18 janvier 2017  |  Le Soft
Rencontre
© aBamako.com par momo
Rencontre des Chefs d`Etats au 27è Sommet Afrique France
Bamako, le 14 janvier 2017 au CICB. Le président IBK a reçu ses homologues africains et français pour la cérémonie inaugurale du Sommet de Bamako pour le Partenariat, la Paix et l`Emergence.
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Longtemps, la tenue de cette 27e édition du sommet Afrique-France dans notre capitale avait retenu le souffle de tout un Peuple jusqu’à tel point que les grandes préoccupations du pays étaient renvoyées aux calendes grecques comme le cas de la situation sécuritaire et celui de la mise en œuvre de l’accord de paix en cours.
L’organisation du sommet Afrique-France a été un succès, selon plusieurs personnes que nous avons pu approcher sur la question aussi bien les différents hôtes venus pour la circonstance parmi lesquels le Président français François HOLLANDE.

Pour notre pays qui vient de sortir légèrement d’une grande crise sécuritaire ayant profondément marqué les fondements même de la République, la réussite d’un tel évènement est salutaire et prouve la capacité des gouvernants à relever les défis. Toutefois, il faut signaler que la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale est confrontée à des problèmes. Les signataires du document, notamment le gouvernement malien et les groupes armés s’accusent mutuellement de la lenteur.

Depuis sa signature, en 2015, les difficultés liées à la sécurité dans le Nord, le retour effectif de l’administration et des réfugiés, etc., sont loin d’être acquis. Malgré tous les efforts déployés sur le terrain et les énormes sacrifices consentis par les autorités, gouvernement ne contrôle toujours pas les Régions du Nord ; notamment Kidal. Les attaques terroristes continuent malgré la présence des forces étrangères onusiennes et Barkhane. Les populations se sentent dans un état d’abandon total. C’est le constat désolant qui caractérise le Nord du Mali après la signature de l’accord de paix et de réconciliation nationale en mai puis en 2015.

Le Comité de Suivi de l’Accord(CSA), l’organe chargé du suivi de la mise en œuvre de la teneur du document en question, est à sa treizième session qui, jusque-là, n’a pas donné des résultats escomptés. La CMA, membre du CSA, accuse le gouvernement de bloquer le processus normal de l’Accord.

A ce tableau déjà sombre, s’ajoute la situation sécuritaire où, chaque jour, les forces armées maliennes perdent des soldats sur un désert miné de tous les côtés par les terroristes, les rebelles et/ou les narcotrafiquants qui y sévissent en maîtres absolus.

Pis, force est de constater que le phénomène d’insécurité ne se limite plus aux seules Régions du Nord du pays ; mais, elle s’étend au centre et au sud du pays et jusque dans la capitale.

Pour certains observateurs indépendants, le mal s’étend jusqu’au Sahel. Ce qui exige une conjugaison d’efforts des pays de la Sous-région pour circonscrire la crise à défaut de pouvoir l’enrayer d’un seul coup. Donc, la vertu d’unir les forces serait primordiale, la stratégie politico-militaire la mieux indiquée afin de lutter efficacement contre ce fléau.

En outre, il faut préciser qu’après la réussite du sommet Afrique-France, il revient au gouvernement malien de laver ce tableau sombre dressé ci-dessus. La mise en œuvre de l’Accord et la lutte contre l’insécurité ne peut se faire sans l’engagement ferme de l’Etat et du Président de la République. Cet objectif est atteignable. Comme ils viennent de relever les défis dans l’organisation du Sommet, tout porte à croire qu’IBK et son gouvernement sont en mesure d’offrir au Peuple malien cette paix tant souhaitée.

A travers les actions de tous les jours, que le Comité d’Organisation du Sommet Afrique-France et le gouvernement du Mali à travers les ministères concernés, ont posé, du premier au dernier citoyen malien, tout le savait qu’un grand évènement était en préparation.
Cependant, jamais, lors des préparatifs de ce sommet, la mise en œuvre de l’Accord n’a été une préoccupation ouverte pour que tout le monde se sente concerné. «On a l’impression que c’est seulement entre le gouvernement et les groupes armés signataires», estime un acteur politique ayant requis l’anonymat.

Somme toute, mobiliser tout le pays au tour de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale pour faciliter son application demeure le rôle du gouvernement. C’est sur ce terrain qu’il est entendu.

O.MORBA
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