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Présence d’Adama Barow au Mali : IBK, l’Afrique et la France ont violé la constitution gambienne
Publié le mercredi 18 janvier 2017  |  Le Soft
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse conjointe de SEM Ibrahim Boubacar Keita et de son SEM M. François Hollande sur le sommet Afrique France
Bamako, le 14 janvier 2017 SEM Ibrahim Boubacar Keita et de son homologue SEM M.François Hollande sur le sommet Afrique France au CICB
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En recevant en pompe le président fraichement élu de la Gambie, Adama Barrow, au Sommet Afrique-France du week-end dernier, le président malien IBK, ses pairs africains et François Hollande ont violé la constitution gambienne d’autant plus que l’hôte gambien n’est pas encore officiellement investi président.




Le Sommet Afrique-France tenu les 13 et 14 janvier dernier va certainement laisser des traces négatives, quant au rapport entre le Mali et la Gambie de Yahya Jammeh.
En effet, lors du Sommet le président proclamé vainqueur par la CENI de la Gambie a pris part officiellement au sommet de Bamako. Alors que juridiquement, il n’a pas été officiellement investi.
D’autre part, le président sortant Yahya Jammeh, qui n’a pas reconnu la victoire de son challenger et qui a même déposé un recours pour contester les résultats, reste aux commandes du pays. Ce qui veut dire également que c’est Jammeh lui-même ou son représentant qui devrait prendre part au sommet.
Contre toute attente, c’est Barrow qui a pointé son nez à coté d’IBK, de Macky Sall, de France Hollande et autres, des poses à l’appui. Signe que la communauté internationale a jeté son discrédit sur Yahya Jammeh qu’elle aurait dû rapprocher pour trouver une solution pacifique.
IBK, donneur de leçon
« Tout au long de votre mandat, la France et son armée ne seront jamais intervenues qu’au chevet de la démocratie en Afrique et non plus au secours de quelque autocrate ou despote », a déclaré le président IBK à Hollande, dans son allocution d’ouverture du Sommet. En parlant de «Quelque autocrate et despote », IBK fait allusion à ces chefs d’Etats qui s’éternisent au pouvoir, qui n’écoutent pas leur peuple, qui violent les textes.
Par conséquent, indexant indirectement Yahya Jammeh. Tout comme pour dire aussi qu’il est un démocrate alors que le feu brûlerait bientôt dans sa maison, le Mali.
Animé peut-être du sentiment d‘échec dans l’atteinte de sa cible, Jammeh donc, le président IBK est allé loin en sommant « leur frère » de rendre le tablier à Adama Barrow, s’il s’estime en bon Musulman. C’était lors de la conférence de presse sanctionnant le Sommet, qu’il a animé avec son copain Hollande.
Une violation flagrante de la constitution gambienne
Le président déclaré vainqueur, Adama Barrow, peut-être invité à cette grande messe internationale de Bamako. Mais pas comme un Chef d’Etat.
Jusqu’à 19 janvier 2017, Adama Barrow n’est pas officiellement pour qu’une telle saga lui soit réservée et exhibée à la face du monde.
Ni la communauté internationale, ni le Sénégal, encore moins le président IBK ne doit s’ériger en gendarme derrière le président Yahya Jammeh.
Même si le Mali est une terre d’hospitalité légendaire, la réalité diplomatique est tout autre. Le président IBK ne peut et ne doit ignorer le désordre que peut créer ce coup diplomatique.
Espérons seulement que Yahya Jammeh accepte de partir, sinon tous ceux qui ont pompé Barrow risqueront de répondre demain d’éventuels désagréments qu’aura encouragés leur acte.
La Rédaction
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