L’attaque contre le camp du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) dans la ville de Gao a fait un bilan lourd, selon plusieurs sources. L’attentat qui a fait au moins 60 morts et plus d’une centaine de blessés a été causé par une voiture piégée aux couleurs du MOC, au moment où il y avait un rassemblement matinal des troupes dans le camp.
Un deuil national de trois jours a été décrété par le gouvernement, qui a promis de faire la lumière sur le triste évènement. Une mission gouvernementale conduite par le ministre de la Défense, Abdoulaye Idrissa Maïga, s’est rendue dans la ville où la police scientifique est déjà à l’œuvre.
Selon la MINUSMA, le camp qui a été frappé abrite un contingent de 600 combattants issus des rangs de l’armée nationale, de la CMA et de la Plateforme. Prévu par l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, le MOC est chargé de la planification et de la conduite des patrouilles mixtes, associant les FAMa, la Coordination et la Plateforme, avec l’appui de la MINUSMA et des forces internationales, afin d’assurer la sécurité dans le Nord du Mali.
L’odieux acte des terroristes a créé une vive émotion et des réactions d’indignation à travers tout le pays. L’ONG Cri de Cœur dont le siège est à Gao a lancé un appel à l’endroit de la population pour un don de sang. L’hôpital de Gao était à court de sang pour prendre soin des centaines de blessés qui y étaient transportés.