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Editorial: S’unir contre l’ennemi commun
Publié le jeudi 19 janvier 2017  |  Le Républicain
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© AFP par STRINGER
Des soldats se rassemblent près d`un pickup après l`attaque kamikaze qui a ensanglanté un camp de Gao, au Mali, le 18 janvier 2017.
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Hier matin, les Maliens se sont réveillés meurtris en apprenant la triste nouvelle. A Gao, le camp du Mécanisme opérationnel de coordination(MOC) a été frappé en plein cœur par les terroristes. Cinq kamikazes à bord d’un véhicule bourré d’explosifs ont attaqué le camp où près de 600 soldats issus des rangs de l’armée nationale, de la CMA et de la Plateforme, étaient réunis dans le cadre des patrouilles mixtes.
Le bilan provisoire de l’attaque, selon des sources sécuritaires, est d’une soixantaine de morts et de plusieurs dizaines de blessés. Le gouvernement malien a décrété trois jours de deuil sur l’ensemble du territoire national.

Qui est donc à l’origine de ce carnage juste 4 jours après le Sommet Afrique-France au cours duquel l’avion du président français François Hollande a d’abord atterrit à Gao avant de rejoindre Bamako? Cette nouvelle horreur porte indubitablement la marque des terroristes qui sont aux aguets et prêts à profiter des failles du processus de paix qui, il faut le reconnaitre, est en grande souffrance malgré la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali il y a de cela 19 mois.

Le principal enseignement que l’on peut tirer de ce carnage est qu’il est temps, grand temps, que toutes les parties impliquées dans le processus de paix au Mali mettent fin aux tergiversations dans la mise en œuvre de l’Accord afin d’aller vers une véritable paix au Mali. En plus des victimes civiles, toutes les parties prenantes à l’accord de paix, le gouvernement malien, les groupes armés (CMA, Plateforme), la Minusma, payent un lourd tribut au terrorisme, ce cancer qui se métastase au Mali et contamine la sous région.

Les atermoiements n’ont que trop duré. Toutes les parties sont donc interpellées. L’ennemi commun est, lui, tapis dans l’ombre, et on ne pourrait le combattre efficacement qu’en unissant les forces. Les rapprochements de circonstance et non sincères, une imbrication d'enjeux où l'ennemi de son ennemi peut se révéler précieux, à défaut d'être un ami, ne pourront jamais nous permettre de résoudre l’équation terroriste à multiples inconnues.

Madiassa Kaba Diakité
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Le Républicain N° 4380 du 7/5/2012

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