L’appareil judiciaire du Mali est paralysé par la grève illimitée des magistrats. Une situation qui fait des déçus par ces temps de recrutement dans les Forces de défense et de sécurité.
La grève des magistrats pénalisent les candidats au recrutement dans les Forces armées et de sécurité maliennes. Le casier judiciaire et le certificat de nationalité, indispensables en l’occurrence, ne sont plus délivrés par les tribunaux.
Cette situation fait beaucoup de mécontents. “Ce qui se passe est inadmissible. Nous avons besoin de ces documents pour la constitution de nos dossiers, pas seulement pour le recrutement dans l’armée, mais pour d’autres dossiers urgents”, peste Djibril Koné, un jeune diplômé.
La grève illimitée des magistrats, qui va occasionner des retards dans la constitution du dossier pour le recrutement risque de pénaliser plusieurs candidats potentiels. Ce qui amène certains à se demander si les autorités, “coupables” de cette situation, vont prendre en compte ce blocage et proroger la date limite du dépôt des dossiers.
“Beaucoup de candidats potentiels seront éliminés à cause de cette grève. Il va falloir que les autorités en tiennent compte et prolongent la date de dépôt qui doit se faire entre le 26 janvier et le 9 février 2017”, propose Yacouba Konaré.
En plus de ces conséquences, les prisonniers doivent prendre leur mal en patience en attendant un terrain d’attente entre magistrats et gouvernement.
Malgré l’urgence de la situation, les autorités compétentes se montrent indifférentes. Aucune négociation n’a été engagée depuis le début de cette grève, la semaine dernière. “Le gouvernement est le seul responsable de cette situation”, souligne le président du Syndicat autonome de la magistrature (Sam), Mohamed Chérif Koné.
Les magistrats ont bénéficié du soutien du parti Sadi de Dr. Oumar Mariko et de l’Ordre des huissiers et des commissaires-priseurs du Mali. Ces derniers menacent de suivre les magistrats dans lutte “si ça continue”.