Nord du Mali : Vague d’indignation après l’attaque de Gao

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Publié le jeudi 19 janvier 2017 | L’Indicateur Renouveau

© AFP par STRINGER
Des soldats se rassemblent près d`un pickup après l`attaque kamikaze qui a ensanglanté un camp de Gao, au Mali, le 18 janvier 2017.

Sitôt l’attentat commis, le gouvernement a multiplié des actions. Dans un communiqué publié, il a décrié la situation en informant l’opinion nationale et internationale de l’attaque, ce 18 janvier 2017, d’un camp de regroupement des Forces armées maliennes (FAMa), de la Plateforme et de la CMA à Gao par un véhicule piégé qui avait à son bord plusieurs kamikazes. Selon le gouvernement, le bilan provisoire de l’attaque est de 47 morts dont 5 kamikazes et plusieurs dizaines de blessés.
Par la même occasion, le gouvernement a donné des précisions sur les événements : “Les éléments des FAMa, de la CMA et de la Plateforme sont actuellement rassemblés sur différents sites dans le cadre du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) prévu par l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issue du Processus d’Alger”.
Et d’annoncer que le ministre de la Défense et des Anciens combattants est incessamment attendu à Gao auprès des troupes. Le communiqué du gouvernement fera remarquer qu’en conseil des ministres, le président de la République s’est incliné devant la mémoire des victimes et a fait observer une minute de silence.
Par la suite, le communiqué du gouvernement précise que le président de la République a décrété trois jours de deuil national et a instruit de reformater la célébration de la fête de l’Armée du 20 janvier en la ramenant aux seules prises d’armes.
Le président de la République a également instruit au gouvernement d’apporter toute l’assistance nécessaire aux familles des disparus et des blessés. Le gouvernement, qui a tenu à condamner énergiquement ce lâche attentat, rassure les populations et informe que des mesures sont en cours dans le cadre du renforcement de la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national.
Idem pour la Minusma et la médiation internationale
A la suite du gouvernement, dans un communiqué conjoint, la Médiation internationale et des parties signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger présentent leurs condoléances les plus attristées aux familles des victimes et souhaitent prompt rétablissement aux blessés. Le communique parle d’un attentat lâche et meurtrier commis par les ennemis de la paix. Et d’annoncer un bilan provisoire qui fait état de plusieurs dizaines morts et de nombreux blessés parmi lesquels une trentaine dans un état critique.
Dans la même logique, les deux entités demandent l’ouverture d’une enquête dans les plus brefs délais pour faire la lumière sur cet attentat et identifier les auteurs de ce crime odieux.
Pour sa part, la Minusma fait cas d’une attaque suicide occasionnant des dizaines de morts. Décrivant l’attaque, la mission onusienne dira que c’est peu avant 9 h qu’un véhicule suicide s’est fait exploser à l’intérieur du camp du Moc (Mécanisme opérationnel de coordination) à Gao.
La Minusma précisera que le camp abrite les éléments des Forces armées maliennes, de la Plateforme et de la Coordination des mouvements de l’Azawad (600 au total) qui sont censés mener les patrouilles mixtes envisagées par l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali : “Les circonstances précises restent à être déterminées. L’explosion a causé de très lourdes pertes. Un premier bilan provisoire fait état de dizaines de morts, ainsi que de dizaines de blessés. La Minusma met actuellement tout en œuvre pour assister les blessés et sécuriser la ville de Gao”.
Rassemblés A. M. C.

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