La Direction régionale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille (DPFEF) du District de Bamako entend dynamiser les cadres d’échanges à son niveau, afin de mieux effectuer sa mission de suivi et de coordination des activités avec les Associations et Ong partenaires.
C’est dans ce cadre qu’une réunion de comité régional s’est tenue dans la salle des conférences du Gouvernorat du District de Bamako. Ouverte hier, cette rencontre de deux jours entre acteurs permettra d’échanger et d’évoquer les difficultés sur le terrain afin d’y trouver des solutions. Il s’agit aussi, à travers ces journées de réflexion de prendre un nouvel élan dans la lutte pour l’abandon de la pratique de l’excision dans notre pays.
Dans son mot de bienvenue, la Directrice régionale de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Kanouté Haoua Doumbia dira que cette concertation trimestrielle permet à son service de mesurer les actions réalisées par les partenaires sur le terrain. Au cours de ces concertations, il s’est agi de passer en revue le bilan des activités menées par les acteurs de la promotion de l’enfance de janvier à décembre 2016. Aussi, les difficultés et les contraintes rencontrées, les stratégies opérationnelles de pérennisation des CRAPN/CLAPN, la synergie d’action entre les acteurs et les perspectives pour le dernier semestre 2016 ont été présentées aux participants.
Le Représentant du gouverneur du District de Bamako, en qualité de président du Comité régional d’action pour l’éradication des pratiques néfastes à la santé de la femme et de l’enfant (CRAPN) Abdourahamane Tangara dira que les mutilations génitales féminines appelées excision sont les plus répandues et les plus dangereuses de toutes les pratiques néfastes à la santé de la femme et de l’enfant. Elles consistent en « toutes les interventions aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme, ou toute autre mutilation des organes féminins pour des raisons culturelles ou autres et non à des fins thérapeutiques » selon une étude de l’Oms.
Une autre étude de l’Oms a révélé qu’environ 140 millions de femmes et de filles sont victimes de l’excision dont une centaine de millions en Afrique. A cela, s’ajoutent environ trois (3) millions de filles exposées à des telles pratiques, compte tenu de l’ampleur de l’excision et de ses conséquences néfastes sur la santé de la fille et de la femme, la communauté internationale s’est battue auprès, des institutions et des organisations de la société civile dans le but d’accélérer la tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines (MGF) et l’excision. Egalement, au niveau africain, des textes ont été adoptés à la suite des rencontres organisées. Cela pour inciter les Etats à prendre des mesures en faveur de l’abandon de la pratique.
Le Mali a ratifié depuis 1985 sans réserve la convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard de la femme. C’est dans cette dynamique, que le Crapn et le Clapn ont été crées en 2008 sous la supervision de la Drfef.
Diakalia M Dembél