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56 bougies pour les FAMA Retour sur les grandes dates qui ont façonné l’Armée malienne du 20 janvier 1961 au 20 janvier 2017
Publié le jeudi 19 janvier 2017  |  Infosept
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de fête de l`Armée malienne à Kati
Bamako, le 20 Janvier 2015, la Cérémonie de fête de l`Armée malienne à Kati
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Le destin du Mali s’est probablement joué après le 20 août 1960, date de l’éclatement de la Fédération du Mali où le 21 du même mois tous les dirigeants soudanais furent renvoyés à Bamako par un train spécial. Après s’en est suivi, la proclamation de l’indépendance le 22 Septembre 1960. Et pour marquer son retrait total de l’éphémère Fédération, le 26 septembre de la même année, l’Etat-major territorial de la république Soudanaise devenait l’Etat-major de l’armée du Mali, par le décret N° 249/60.

Le décret 371 du 26 septembre 1960 balisa les premiers avancements. L’Armée malienne fut présentée au président Modibo Keita le 12 octobre 1960 devant la mairie centrale de Bamako. Le 23 décembre 1960, le Colonel Abdoulaye Soumaré rejoint le Mali. Il est nommé Chef d’Etat-major Général de la défense nationale et des forces armées du Mali, le 28 décembre. Un jour après, soit le 29 décembre, il est promu premier Général de brigade de l’Armée malienne. Le 20 janvier 1961, le président Modibo Keita annonça lui-même au corps diplomatique son désir de voir la France évacuer les bases militaires qu’elle entretenait sur le territoire malien. Ainsi, la France de De Gaulle évacua sa base de Kati le 8 juin 1961, Tessalit le 8 juillet 1961, Gao le 2 août 1961 et Bamako le 5 septembre 1961.

A ses débuts, l’Armée malienne était composée de la compagnie de reconnaissance de Nioro, de la compagnie de reconnaissance de Gao et le détachement du bataillon du Mali à Ségou. Elle connaitra par la suite un élargissement de sa base par la création d’autres unités pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. En plus de cette mission de sécurisation, elle veillera sur l’intégrité territoriale du nouvel Etat comme de l’huile sur le feu et évita ainsi toute incursion ennemie sur son territoire.

Elle réussira avec brio cette mission régalienne, même si elle sera butée à la première rébellion touarègue en 1963 qu’elle géra militairement. Cette rébellion touarègue sera la première véritable épreuve difficile de la jeune armée créée juste trois ans auparavant. Mais malheureusement, oubliant sa mission première et par la volonté de quelques caciques qui agiront en son nom, elle se fera inviter de force dans le jeu politique le 19 novembre 1968, le 26 Mars 1991 et le 22 mars 2012.

Au regard du bilan de la gestion militaire du pays et celle civile, il n’y a aucun doute que les civils étaient mieux préparés à gérer l’Etat que les militaires. L’Armée doit revenir et se cantonner strictement à son rôle premier de défense de l’intégrité territoriale du Mali. Et dans le contexte actuel tout mettre en œuvre pour redorer son blason et réussir à imposer la paix à tous les belligérants dans le nord. Si cette vision est partagée par tous, plus jamais des attaques comme celles que nous avons connues hier, 18 janvier 2017 à Gao avec autant de blessés et de morts, ne feront légion. Aussi, qu’il plaise à Dieu que notre Armée ne livre plus de combat contre des hommes politiques par des coups d’Etat mais contre tous ceux qui sapent notre intégrité et notre unité au premier rang desquels les groupes rebelles d’aujourd’hui, auteurs de ces ignobles attaques que toute la Rédaction du journal InfoSept déplore.

En somme, ce qu’on attend de notre armée c’est d’accomplir avec brio sa mission régalienne de défense de la patrie et de la préservation de l’intégrité du territoire et de la sécurisation des personnes et de leurs biens. C’est à ce prix qu’elle deviendra une armée républicaine rétablissant son respect et sa considération auprès de tous.

Youssouf Sissoko
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