Le Mali a accueilli, du 13 au 14 janvier 2017, dans la grande ferveur, une forte délégation venue de tout le continent dans le cadre de la tenue du 27ème sommet Afrique-France. Ce grand rendez-vous avait pour thème : «Partenariat, Paix et Émergence». L’édition a vu la présence effective d’une trentaine de chefs d’États et de gouvernement qui ont échangé sur plusieurs sujets brûlants de l’actualité.
Les activités se sont déroulées au Centre International de Conférence de Bamako (CICB) et ont été marquées essentiellement par deux rounds, notamment la cérémonie inaugurale tenue à huit clos et qui sera soldée par une conférence de presse co-animée par les deux présidents malien et français, Ibrahim Boubacar Keita et son homologue François Hollande.
La capitale malienne était au centre de l’actualité à travers le sommet Afrique- France qui se tient dans notre pays pour la deuxième fois, après celui de 2005. Malgré le contexte sécuritaire qui sévit au Mali, de nombreux chefs d’Etats ont effectué le déplacement sur l’invitation de leur homologue, Ibrahim Boubacar Keita, président de la République du Mali, non moins hôte de l’évènement.
Les délégations ont été accueillies à l’aéroport international Président Modibo Keita par les plus hautes personnalités du pays, à savoir les présidents des institutions de la République du Mali et les ministres. Hormis le président de la République française, François Hollande qui a atterri d’abord à Gao et accueilli par le chef du gouvernement malien Modibo Keita, toutes les autres personnalités ont été reçues à l’aéroport Modibo Keita de Bamako.
On note la présence des délégations ci-après entre autres: Robert Mugabé (Zimbabwé), Idris Deby Itno (Tchad), Denis Sassou-Nguesso (Congo Brazzaville), Faure Gnassingbé (Togo), Mahamadou Issoufou (Niger), Paul Kagamé (Rwanda), Ali Bongo Ondimba (Gabon), Prof Alpha Condé (Guinée Conakry), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Macki Sall (Sénégal), Yuwéri Musseveni (Ouganda), Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée Equatoriale). Ellen Johnson Sirleaf, (Libéria), Marc Christian Kaboré (Burkina-faso, le vice-président des Comores etc.
Autre personnalité de marque : la secrétaire générale de la francophonie, Michael Jean. On note au nombre des grands absents, le chef d’Etat Ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, le président sud-africain, Jacob Zuma. Le Roi du Maroc était également absent. La cérémonie d’ouverture a été marquée par trois interventions. Le discours de bienvenue du président de la République Ibrahim Boubacar Keita, l’allocution du président français, François Hollande et le discours d’ouverture officiel du président de la République du Tchad, non moins président en exercice de l’Union africaine.
Dans son discours, Ibrahim Boubacar Keita a tenu à saluer toutes les délégations présentes et celles qui n’ont pas pu effectuer le déplacement à ce 27ème sommet Afrique France. Avant de rendre des hommages adressés au président Hollande, celui qui a fait porter le choix sur le Mali pour abriter ce 27è Sommet Afrique/France. Il a rappelé que «Le 7 novembre 2013, à l’occasion du sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, Hollande a fait la proposition de tenir, à Bamako, le présent sommet».
Ce qui, pour lui était un défi pour tout le peuple malien. Prenant la parole, le président français a rappelé qu’il « y a quatre ans, les forces maliennes et françaises étaient engagées pour conquérir le Nord du Mali. Le peuple malien tremblait et les Africains partageaient cette inquiétude. Aujourd’hui, nous sommes réunis pour prendre la dimension de ce qui a été engagé ici il y a 4 ans ».
«La France restera au Mali jusqu’à ce que l’Etat puisse faire respecter sa souveraineté sur tout le territoire» a-t-il déclaré. Aux dires du président en exercice de l’Union africaine, Idris Deby Itno : «La tenue de ce sommet en ce début d’année est pleine de promesses et porteuse d’espoirs. Au-delà de la symbolique de l’agenda, il y a la pertinence de la thématique de nos assises : le Partenariat, la Paix et l’Emergence qui résument nos attentes ».
Pour lui, il n’y a pas d’autre alternative à la lutte contre le terrorisme. Il faut mettre les efforts en synergie car, aucun Etat seul ne peut y faire face. Cette cérémonie inaugurale a été suivie d’un huis clos entre les chefs d’Etat qui sera soldé par une conférence de presse co-animée par les deux présidents de la République, Ibrahim Boubacar Keita et François Hollande. Une conférence au cours de laquelle, plusieurs sujets ont été débattus, l’accord de réadmission, la politique de l’immigration, la sécurité au nord, le départ ou pas des forces françaises, la lutte contre le terrorisme.
D KEITA