BAMAKO, La forte explosion entendue mardi à Kidal (extrême nord-est du Mali) près du camp où sont basés des militaires français "n’a rien d’anormal" car il s’agissait "d’une destruction de munitions du génie", a affirmé à l’AFP une source militaire française jointe depuis Gao
(nord-est).
Peu auparavant, un élu et un responsable du gouvernorat de Kidal (1.500 km de Bamako) habitant dans la ville avaient rapporté à l’AFP avoir entendu mardi en début de soirée une forte explosion près du camp des militaires français, sans pouvoir en identifier l’origine.
"Il s’agit d’une destruction de munitions du génie. Rien d’anormal", a dit la source militaire.
La ville de Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, est la capitale de la région du même nom abritant le massif des Ifoghas où sont retranchés des combattants islamistes puissamment armés, que les soldats français et tchadiens traquent depuis plusieurs semaines, par des opérations aériennes et terrestres.
Le 21 février, le camp militaire français a été visé par une attaque d’un kamikaze à bord d’un véhicule, qui a explosé près du site. Le conducteur a été tué sur le coup, selon des sources concordantes.
Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), groupe islamiste armé qui a occupé pendant plus de neuf mois de grandes villes du Nord malien, a revendiqué cette attaque et annoncé d’autres attentats-suicide au Mali, sans plus de détails.