Dédié un département ministériel pour le Développement industriel traduit la volonté du chef d’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta de mettre un accent sur l’industrialisation de notre pays. Cette mission confiée au jeune Mohamed Aly Ag Ibrahim depuis six mois connait des résultats probants malgré les difficultés.
Ce mardi 17 janvier 2017, le ministre du Développement industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim, et son cabinet étaient face à la presse pour présenter le bilan à mi-parcours après sa nomination à la tête de ce département stratégique dans le processus de développement économique du Mali.
Dans une démarche cohérente, le ministre a expliqué la décision des plus hautes autorités de créer un département pour le développement industriel lors du dernier remaniement ministériel en juillet 2016. Pour lui, l’industrialisation constitue une étape primordiale, voire indispensable au développement socio-économique d’un pays. Répondre à ce principe du développement économique et social exige un environnement favorable répondant aux normes communautaires, voire mondiales. D’où la création d’un département dédié au développement industriel. Le ministre Mohamed Aly Ag Ibrahim et son cabinet ont pour mission de préparer et de mettre en œuvre la politique nationale en matière de développement industriel.
A ce titre, ils sont chargés de créer un environnement favorable à la promotion des industries ; suivre les unités industrielles et mettre en œuvre les actions ou stratégies de renforcement de leur compétitivité et de leur contribution au développement économique et social du pays ; élaborer et contrôler l’application des règles en matière d’implantation et d’exploitation des industries ; aménager des zones industrielles ; promouvoir et développer la propriété industrielle ; élaborer et contrôler l’application des normes de qualité dans la fabrication des produits industriels.
Après une projection sur les différentes réalisations en matière industrielle, le ministre du Développement industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim, a fait savoir que son département a mené beaucoup d’activités dont des ateliers de formation, l’inauguration des unités industrielles, plus d’une quarantaine de visites de terrain, la signature des conventions d’établissement des unités industrielles et bien d’autres. En plus de ces activités, le département a procédé à l’élaboration, l’adoption et la mise en œuvre des documents de planification stratégiques de la politique de développement industriel. « L’industrialisation constitue une étape primordiale, voire indispensable au développement socio-économique d’un pays donné. De nombreux économistes ont démontré la corrélation positive forte entre le développement industriel et le développement économique des pays. En outre, notre pays dispose de nombreux atouts pour s’industrialiser (ressources agro-sylvo-pastorales, codes minier et d’investissement attractifs, climat politique apaisé, libéralisme économique, position géographique centrale par rapport aux autres pays de la Cedeao, etc.) »
Comme perspectives, le ministre a fait savoir qu’il y aura, entre autres, la poursuite de la mise en œuvre du plan d’actions 2015-2017 de la Politique de développement industriel, la pose de la première pierre de la 3ème cimenterie du Mali, à savoir la cimenterie intégrée de la société KSB Mali à Guinbané, cercle de Diéma, région de Kayes, l’inauguration de l’usine des produits pharmaceutiques de la Société Human Well Pharma, la relance des activités de l’usine malienne de produits pharmaceutiques (Umpp); la création de l’Observatoire national de l’industrie, l’organisation d’un forum sur l’industrie de la viande, etc.
Conscient de la nécessité du développement industriel, le ministre Mohamed Aly Ag Ibrahim préconise une synergie d’action entre les départements ministériels, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers pour créer un environnement favorable aux investisseurs. « Si on ne transforme pas aujourd’hui, nous finançons l’économie des autres. Le principal problème est la satisfaction du besoin. Aujourd’hui, la Cmdt propose 300 000 tonnes de graines de coton pour un besoin qui dépasse 2 millions. Il faut la diversification des matières premières…», a martelé le ministre.