Ils sont grossistes, ils seraient des complices, ils sont entre autres : Co-Pharma, Laborex, CAMED, Banquiers, Auditeurs, Juges, Avocats, à s’organiser en association de malfrats attitrés pour spolier un honnête citoyen de ses droits, le Dr Gakou Halima, pour sortir gagnant de ce duel de loups, ne peut que ce confier à Allah, le Tout Puissant et Miséricordieux.
Opératrice Economique de son état, le Docteur Gakou Halima évolue dans le domaine pharmaceutique et est la gérante de la pharmacie V2M. Après de nombreuses années de lutte contre un système mafieux et une justice qui ne parvient pas à se défaire de la corruption, Dr Gakou Halima peut tout de même compter sur des hommes de droit, qui n’aspire qu’à faire parler le droit. Bien déterminée à faire éclater toute la vérité et entrer en possession de ses droits, Dr Gakou Halima ne semble pas se résigner en victime de dernière minute.
Retour sur un dossier brulant impliquant des multinationales et de hautes personnalités maliennes dans un système de non droit. (Suite)
Dans notre dernière parution, N° 054, nous avions fait l’historique d’une escroquerie à grande échelle dans le monde pharmaceutique. Aujourd’hui, nous faisions allusion au cas de la société pharmaceutique LABOREX SA, un autre baron de produits pharmaceutiques au Mali.
Rappelons qu’après le bras de fer entre COPHRAMA et la pharmacie V2M, le Dr Gakou qui s’est donné le temps de vérifier l’état des comptes du côté des autres fournisseurs, a constaté que le résultat est le même.
Puisqu’à l’issue de cette vérification, d’énormes irrégularités « préjudiciables » ont été constatées faisant allusion à des chèques « considérés » impayés dans le grand-livre de LABOREX alors que les montants énumérés sur ces chèques avaient été débités sur des relevés bancaires de la pharmacie V2M. Le constat est le même en rapport avec les documents fournis par LABOREX.
D’autre part, la pharmacie V2M dénonce l’existence de quatre protocoles d’accord sur lesquels, les signatures ont été imitées. Le Dr Gakou dénonce un comportement mafieux du LABOREX, qui s’est accaparé des grands-livres de la pharmacie V2M l’empêchant du coup de faire son contrôle pour le prochain bilan de fin d’année.
Cette affaire, qui a été portée devant la Justice, et qui se trouvait dans les mains du grand M. Yaya Karambé alors juge d’instruction du tribunal de la commune III, avait abouti à l’inculpation du sieur Michael Riou, Directeur de LABOREX pour faux et usage de faux. En son temps, une requête avait ordonné d’effectuer une expertise sur ce dossier afin de traiter les questions d’ordre technique relative à l’affaire.
Pour effectuer cette mission capitale, c’est le cabinet d’Audit EXCO- EGCC internationale qui a été mandaté par le juge d’instruction avec pour mission de :
- Procéder au pointage contradictoire des engagements commerciaux entre LABOREX-SA et la pharmacie V2M depuis le début de leur partenariat qui remonte au 1er janvier 1999.
- Faire ressortir le cumul de tous les paiements effectués par la pharmacie V2M à LABAREX-SA relativement aux bons de commandes de celle-ci et en tirer la balance des paiements ;
- Procéder à la vérification de la sincérité de tous les chèques émis par la pharmacie V2M au profit de LABOREX-SA, lesquels (chèques) ont été rejetés pour insuffisance de provision, et qui auraient tout de même été encaissés par LABOREX-SA.
- Vérifier si LABOREX-SA a un manuel de procédures et si l’orthodoxie financière a été respectée dans le cas d’espèce.
Au regard du rapport fourni après cet audit après tous ces exercices et qui a été examiné par les enquêteurs, le constat fait ressortir des résultats incorrects et bourrés d’énormes erreurs et incohérences et il serait sans objectivité.
La première incohérence réside dans l’objectif 1 de la mission qui est de procéder au pointage contradictoire des engagements commerciaux entre LABOREX-SA et la pharmacie V2M partant du 1erjanvier 1999 à l’année 2015.Malheureusement, il s’avère que la mission n’a pris en compte que la période allant de 2003 à 2014 d’une part et d’autre part, les périodes allant de 1999 à 2002 et de 2014 à 2015 devraient impérativement apparaitre dans le cumul des paiements de la pharmacie.
La deuxième incohérence est relative au montant utilisé par le Cabinet d’Audit pour servir comme solde de départ de cumul de la pharmacie V2M qui est de 383 363 301 FCFA et portant le solde de départ indiqué par la pharmacie V2M est de 457 903 932 FCFA.
La troisième incohérence réside du fait que le cabinet EXCO-EGCC reproche à la pharmacie V2M de ne disposer ni de manuel de procédure ni de logiciel de tenue de comptabilité et qu’aucun état financier n’a été établi alors que les états financiers de la pharmacie V2M ont toujours été tenus par un cabinet de comptabilité agrée et qu’elle a toujours possédé des logiciels en la matière.
Quatrième incohérence le cabinet EXCO-EGCC a mentionné que LABOREX-SA a détruit les bordereaux de livraison pour des problèmes d’archivage alors que la législation commerciale exige la conservation des pièces pendant au moins 10 ans.
La conclusion du Cabinet d’Audit est ainsi intitulée : « conformément aux contrôles effectués et aux résultats obtenus, nous estimons que les réclamations de la Pharmacie V2M sont infondées, et qu’elle restait redevable à la société LABOREX de la somme de 8 701 725 FCFA à la date du 31 décembre 2014 ».
Ce qui est inquiétant dans ce rapport, est la non-prise en compte des réclamations de la pharmacie V2M. Au fond, la question n’étonne aucun observateur avertit du moment où c’est le même cabinet qui a assisté la société LABOREX-SA durant la période indiquée entre 1999 au 31 décembre 2014. Une incohérence qui a d’ailleurs été démontée par le cabinet CACOGES qui soutien que le rapport d’audit fourni par EXCO-EGCC est entassé d’incohérences comme citées plus haut, d’irrégularités et de manque d’objectivité et d’impartialité. Il (le cabinet) maintien donc le solde indiqué par Dr Gakou qui est de 457 903 932 FCFA. Notre rédaction a tenté d’entrer en contact avec Laborex-sa pour en savoir plus mais n’arrive toujours pas à rencontrer les responsables mis en cause. Pour l’heure, les deux rapports, celui d’EXCO-EGCC internationale et de CACOGES sont au niveau du Pôle Economique.
D’après nos enquêtes, beaucoup d’autres pharmacies seraient dans la même situation mais qui n’oseraient pas en parler, car elles seraient prises de peur pour ne pas se faire refuser toute livraison des produits pharmaceutiques dans le futur ; Des banques se seraient impliquées et auraient laissé planer la menace de ne pas accorder des lignes de crédits relative à des consignes données par des multinationales.
Avec tout ce qui entoure ce dossier, il va de soi désormais que la Justice joue sa partition pour étayer les lampions des différentes parties opposées. Dans ce dossier, les hommes de droit dignes de foi devraient prendre leur responsabilité face à une cause qui semble être perdue d’avance, pour la malheureuse Gakou, qui semble se frotter à des lobbys beaucoup plus puissants financièrement.