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27EME Sommet Afrique-France : ‘’Parmi tous les Présidents Français Hollande a été le plus loyal et sincère ! Faux ou Vrai ?
Publié le jeudi 19 janvier 2017  |  Carrefour
Rencontre
© aBamako.com par momo
Rencontre des Chefs d`Etats au 27è Sommet Afrique France
Bamako, le 14 janvier 2017 au CICB. Le président IBK a reçu ses homologues africains et français pour la cérémonie inaugurale du Sommet de Bamako pour le Partenariat, la Paix et l`Emergence.
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Ce sont les grands événements qui font les grands hommes a-t-on coutume de dire. Ces événements révèlent la capacité et la vraie nature d’un homme d’Etat.

Le 27ème Sommet Afrique-France n’a pas fait exception à la règle. A Bamako, la France et le Mali à travers leurs chefs d’Etat à Savoir Hollande et IBK ont rencontré plus de 35 chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que la Présidente de l’Organisation de la Francophonie Michael Jeanne et autres le 14 janvier 2017. Cet évènement deuxième du genre après celui organisé par le Président ATT en novembre 2005 a été une réussite certainement en terme d’organisation, de mobilisation et surtout le défi sécuritaire à été relevé même si l’incidence économique et politique du sommet n’est pas une évidence.



Tous les intervenants qui se sont succédés au pupitre ont affirmé sans ambage dans leurs discours que la tenue dudit sommet est la preuve du retour de notre pays sur la scène internationale. Ces différents intervenants nous ont fait croire cela alors que la réalité est tout autre. Pour le Malien lambda ces discours sont plutôt politiques car la triste réalité de l’insécurité ils le vive au quotidien

Nous avons été étonnés d’entendre dans le discours du Président IBK que de tous les Présidents français Hollande est le plus loyal et le plus sincère.

Cela veut dire autrement que tous les prédécesseurs de Hollande à l’Elysée depuis le Général De gaulle jusqu’à Nicolas Sarkozy n’ont jamais joué franc jeu et du coup n’ont jamais été sincères. En disant cela IBK ne fait-il pas trop de commentaire sur la personne de Hollande ?. C’est ce que les peuls appellent le ‘’Pongué’’. Le ‘’Pongué’’ est en fait, les paroles prononcées sans qu’on s’en rende compte à cause de la succulence du plat et qui n’ont rien à voir avec le sujet en question lors de la causerie autour du plat.

Un an après la signature de l’accord d’Alger, tous les biens fondés de cet accord n’ont pas été une réalité. Au lieu de conforter la République, il a divisé la République en deux territoires distincts avec deux types d’administrations deux armées différentes, deux types de citoyens. Les négociations d’Alger pour l’élaboration d’un accord ont été fatales à la forme Républicaine du Mali, à sa laïcité et à l’égalité de tous les citoyens devant la loi ; à la constitution du 25 février 1992.

L’acceptation dans l’Accord d’Alger de la mise en place des autorités transitoires a fini de partager le Nord entre groupes armés. Nous constatons actuellement que l’Accord d’Alger a livré la zone de Taoudéni au Mouvement Arabe de l’AZAWAD, la région de Kidal au MNLA, et MENAKA à la Plateforme.

Non coutent de cela, la CMA exige encore qu’une nouvelle région soit créée, c’est-à-dire celle de Alata.

En lieu et place de l’Etat, ce sont les groupes armés qui décident du nombre de cercles, de communes à mettre en place.

L’opinion nationale ne doute plus de la faiblesse de l’Etat central sous la gouvernance I.B.K. Dans la mise en œuvre de l’Accord, l’Etat est exclu du jeu. D’abord aucun administrateur de l’Etat n’existe dans les régions du Nord. Mieux pour ce qui est de l’installation des autorités transitoires l’état est complètement à côté de la plaque.

La CMA et la Plateforme se partageront comme un trophée de guerre les conseils au niveau régional, cercle et communal partout au Nord selon une interprétation de la CMA et acceptée par le gouvernement.

Ce plan de partage, concernera toutes les autres régions du Nord excepté Kidal qui aura un statut particulier.

Et comme les Touaregs sont une mosaïque d’Ethnies, chacun œuvrera à créer sa région, car aucune ethnie ne veut tomber sous la domination d’une autre, d’où la demande forte de création de la région d’Alata pour les chamanamasses. Le Ministres de la Décentralisation est sommé depuis janvier 2016 de s’executer. Pour y parvenir une commission forte d’une centaine de membres a été mise en place.

Les non-touaregs, qui ont été toujours fidèles à l’Etat central se trouvent floués désormais et à la merci des Touaregs blancs.

Toutes ces faiblesses face aux Touaregs se font au détriment de la partie Sud du Mali, qui n’a même pas eu droit au moins à la nomination de leurs différents Gouverneurs dont, la loi a été votée en janvier 2012 par l’Assemblée Nationale sous ATT.

Où est donc la sincérité de nos dirigeants face aux Intérêts du peuple ?

La MINUSMA venue à notre secours avec un mandat robuste au départ a été empêchée par la France pour nous rendre le nord ; car elle voulait exploiter l’or de Tessalit. La MINUSMA est devenue au gré des résolutions le dindon de la farce avec un mandat qui l’empêche de se battre, mais l’autorise à surveiller une paix qui n’existe pas. La conséquence de ce double jeu de François Hollande a été que le secrétaire général des Nations Unies Antonio Gutteres a perdu 101 casques bleus ce qui fait de la MINUSMA la mission la plus meurtrière et la plus périlleuse des Nations-Unies sans qu’un seul représentant de Bamako ne soit à Kidal.

Face aux agissements de la communauté Internationale et de la France, la gouvernance d’I.B.K, n’a pas été un répondant à la hauteur du défi. Elle s’est laissée trimbaler par la France, les Nations-Unies, la CMA. A chaque étape de la mise en œuvre de l’Accord, le régime d’IBK capitule.

A chaque confrontation, c’est le gouvernement qui capitule.

A vrai dire, dans la situation actuelle du Mali, où règne une atmosphère de ni paix, ni guerre, qui peut affirmer devant 17 millions de maliens que la crise est derrière nous, si ce n’est de jouer à la politique de l’Autruche, c’est-à-dire refuser de voir la réalité en face ?

L’accord d’Alger imposé à IBK ressemble dix-neuf mois après sa signature à la marche du caméléon, qui fait un pas en avant, puis prend du temps pour faire un deuxième pas.

Au lieu de souligner le constat d’échec de la mise en œuvre de l’Accord du 15 juin 2015, on claironne que le Mali a retrouvé sa situation d’autant. Quelle leurre, fanfaronnade. Ni IBK, ni un membre de son Gouvernement, ni aucun militaire, ni aucune autorité administrative ne peut se rendre à Kidal sans la peur au ventre.

Le fait de dérouler le tapis rouge à IBK en France sur les champs Elysée et sur l’avenue de l’arc de triomphe, qui d’ailleurs cache quelque chose, ne signifie pas que le Mali est libre. Loin de là. La France ne fait rien pour rien. Elle veut généralement le beurre, l’argent du beurre l’argent du cuir de l’animal elle-même et son lait. Malgré la main tendue du Gouvernement à la CMA et autres, on constate toujours qu’ils ont tourné les talons. La France ne parle pas de cela et pourquoi alors ? Même au cours de ce sommet, la question de ramener l’administration à Kidal a été un sujet presque tabou. IBK et Hollande ont voulu éviter ce sujet qui fâche.

Est-ce que cela veut dire, que l’accord d’Alger, loin de nous amener la paix comme souhaité, nous traine dans la boue par la faute d’IBK et de Hollande ? Cette France qui est une amie du Mali, des groupes armés Touaregs et en même temps bourreau du Mali. D’où vient donc cette sincérité de la France ?

De la signature de l’Accord a maintenant plus de 450 civils et militaires maliens et étrangers sont morts dans les régions du nord du Mali.

Il y a trois ans jour pour jour que Ghislaine Dupont et Claude Verlon, deux journalistes français de RFI, en mission de recueil d’information, dans la zone de conflit à Kidal ont été froidement assassinés. C’était exactement le 2 novembre 2013. De cette date à maintenant le dossier d’enquête ouvert à Paris, et à Bamako n’avance pas. La conséquence de cette situation est que les circonstances de la tragédie continuent à susciter à la fois interrogation et doute. Savoir pourquoi et dans quelles conditions ces deux journalistes de RFI ont perdu la vie reste le nœud gordien de cet assassinat.

Le témoin de l’enlèvement Baye Ag Bakabo, a disparu de la circulation à Kidal. Un juge malien reproche à l’armée française de ne rien faire pour diligenter les enquêtes. Même l’audition des casques bleus de la MINUSMA, qui assuraient la sécurisation de Kidal n’a pas été possible. Une autre piste consistant à entrer en possession des relevés détaillés des communications émises depuis les téléphones pour être traités n’a pas abouti de la part des autorités maliennes. On se demande alors, si les autorités maliennes n’ont-elles pas été menacées par la France pour ne pas divulguer ces relevés détaillés des différentes communications au moment des faits ?

Plusieurs zones d’ombre continuent à nous éloigner de la vérité sur cet assassinat.

Le Mali traverse aujourd’hui le moment le plus difficile de son histoire et la MINUSMA venue pour nous tirer d’affaire, est dotée d’un mandat trompe l’œil. La triste réalité de l’insécurité rend les conditions des populations difficiles. Le peuple n’a pas de solutions adéquates contre la crise sécuritaire dont le nord et le centre sont l’épicentre.

Dire dans ces conditions que le Mali a retrouvé sa quiétude d’avant crise est une insulte au peuple malien de la part d’IBK et de François Hollande.

Hollande, Idriss Deby et IBK ne devraient pas franchir un pas de plus pour en rajouter à la colère des maliens.

Badou S KOBA
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