M. Seydou Traoré, gouverneur de la région de Gao, ainsi que de nombreuses autorités tant civiles que militaires et celles des mouvements armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, dont la Plateforme et la CMA, ont assisté ce matin du 20 janvier 2017, à la cérémonie d’hommage aux victimes de l’attaque suicide survenue au lendemain dans le site de regroupement du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) à Gao. La MINUSMA y était représentée par son Chef de Bureau régional, le Commandant de la Force par intérim, le Commandant du Secteur-Est, et le Commandant régional de la Police onusienne/UNPOL.
Cet hommage, inédit, a eu lieu sur un grand terrain contigu au Super Camp de la MINUSMA et à quelques mètres du lieu où l’attentat s’est produit. C’est le capitaine Chido Dacko, chef de service social de l’armée malienne à Gao, qui a rendu en premier ses hommages aux victimes. « La cérémonie qui nous réunit ce matin est exceptionnelle. Elle est exceptionnelle dans la mesure où c’est la première fois dans l’histoire de notre pays qu’un attentat cause un aussi grand nombre de victimes. Exceptionnel aussi car ces victimes sont des jeunes combattants des groupes armés signataires de l’Accord de Paix, et également des soldats des forces armées maliennes ayant consentis ce sacrifice ultime à rejoindre cette composition de ce premier bataillon des patrouilles mixtes afin de permettre la libre circulation des personnes et de leurs biens, restaurer la paix et la sécurité dans les régions nord du Mali » a-t-il déclaré devant une foule nombreuse.
Parmi les personnes qui se sont exprimées, M. Ibrahim Wil Chidaty de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), Me Harouna Toureh, porte-parole de la Plateforme, et Lieutenant-colonel Samballa Sidibe, coordinateur par intérim du MOC.
Le représentant de la CMA a émis le vœu de voir les victimes être accompagnées à leur dernière demeure avec dignité, car « ces jeunes ont sacrifié leurs vies pour la paix ». D’un ton triste, le Porte-parole de la Plateforme a dit : « Le Mali est en deuil. C’est la première fois qu’on enterre dans une circonstance douloureuse des jeunes gens. Cette jeunesse qui a voulu bien participer à la restauration de la liberté, de la paix et de la sécurité dans cette république. Leur mort nous appelle à l’unisson, à la fraternité ». Le lieutenant-colonel Samballa Sidibe du MOC a ensuite lu l’oraison funèbre.