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Edito : L’indispensable union sacrée
Publié le lundi 23 janvier 2017  |  Le 22 Septembre
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Il est grand temps de taire les rancœurs, les mesquineries politiques, de s’oublier, de part et d’autre, véritablement pour penser au Mali.

Le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) et les patrouilles mixtes sont prévus par l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, en annexe 2, intitulé ; « Défense et Sécurité ». Le MOC est coordonné par un officier des forces armées et de sécurité, secondé par un représentant de la coordination et un autre de la plateforme. Il travaille en étroite collaboration avec les forces internationales présentes sur le terrain.

Le Mécanisme opérationnel de coordination est chargé de planifier et de conduire les patrouilles mixtes incluant les éléments des forces armées et de sécurité maliennes et des éléments de la coordination et de la plateforme avec, si nécessaire et si possible, l’appui de la MINUSMA et des forces internationales en présence.

Le MOC est également chargé de planifier et de coordonner toutes les actions et mouvements des combattants pour toute la durée du processus de cantonnement. Il devrait être institué dans les 60 jours suivant la signature de l’Accord, sous l’égide de la Commission technique de sécurité du Comité de suivi de l’accord.

Il ne l’a pas été, en raison de multiples et complexes difficultés rencontrées par les parties signataires, dans la mise en route de l’Accord. Ce n’est que 20 mois après que de réels compromis ont permis de constituer le MOC, un symbole de progrès vers la paix et la réconciliation nationale. Pour la simple logique qu’il regroupe toutes les parties au conflit. Et, c’est à partir du MOC qu’interviendra le cantonnement, l’intégration des ex-combattants, le processus de désarmement. En clair, le fameux processus de DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion).

Voilà pourquoi les terroristes, notamment ceux d’Almourabitoune, ont lâchement attaqué le camp abritant les éléments du MOC, le mercredi 18 janvier, à Gao, en faisant 53 morts et des dizaines de blessés. Ne voulant pas que la paix s’installe au Mali, ils travaillent nuit et nuit à créer le chaos, en tuant les forces favorables pour le retour effectif de la paix et de la réconciliation nationale.

La meilleure réponse à ce carnage est celle trouvée par l’opposition politique, dirigée par l’honorable Soumaïla Cissé : un rassemblement citoyen de toutes les forces politiques (majorité et opposition) pour lutter contre le terrorisme et pour la paix au Mali. C’est vraiment le moment de tisser l’unité nationale, la cohésion sociale, l’entente entre les forces politiques. Cette nouvelle donne pourrait être mise à profit par IBK pour aller véritablement vers des retrouvailles de tous les fils du pays, à travers, pourquoi pas, un gouvernement d’union nationale.

Il est grand temps de taire les rancœurs, les mesquineries politiques, de s’oublier, de part et d’autre, véritablement pour penser au Mali. Il va falloir créer une union sacrée contre le terrorisme. Il reviendra donc à IBK de créer d’abord les conditions de retrouvailles politiques. Le chef de l’opposition, Soumaïla Cissé, lui a tendu une main patriotique. Nous osons croire qu’il n’y a aucun calcul politicien dans ce geste à l’unisson contre le terrorisme, en dehors de celui de sauver le Mali. A IBK, de savoir la prendre, de réagir habillement avec les composantes essentielles de la nation pour faire « perdre ceux qui ont parié sur l’échec du Mali, ceux-là qui ne vivent que de la négativité… ».

Chahana Takiou
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