Elle verra, entre autres, le début de la mise en œuvre des activités du projet de réhabilitation économique et environnemental du fleuve Niger ; la réalisation de l’étude d’impact environnemental et social ; l’aménagement des berges du fleuve au niveau du pied à terre du Gouvernorat de Ségou
L’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN) a tenu le jeudi dernier sa quatrième session dans la salle de réunionde l’Agence. Au menu de cette session figuraient l’adoption du procès-verbal, la présentation de l’état de mise en œuvre des recommandations de la 13ème session. Il s’est agi aussi, pour les administrateurs de faire connaissance du rapport bilan 2016 et du programme d’activités 2017
La cérémonie d’ouverture des travaux présidée par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Keita Aïda M’Bo, en présence du Directeur général de l’Abfn Abdourahamane Oumarou Touré. La session a également enregistré une présence massive des administrateurs siégeant au nom des différents ministères et des assemblées régionales des régions du Nord.
Au cours de l’exercice 2016, la Direction générale de l’Agence s’est attelée à traduire en actions concrètes les différentes recommandations issues de la 13ème session et les engagements politiques. Celles réalisées au plan technique se résument comme suit : la réception définitive des travaux de protection mécanique
et biologique des berges du Yamé à Sofara et du fleuve Niger à Gnimitongo dans la région de Mopti ; la réception provisoire des travaux de protection mécanique des berges du fleuve Niger à Ségou et Tamani ; la réception technique des travaux d’aménagement de la sortie du collecteur du Diafaranakô entre la BICIM et la brigade fluviale de la gendarmerie. A ces actions s’ajoutent le faucardagede plantes aquatiques sur une superficie d’environ 26 375 km et l’évacuation de 322 m de déchets végétaux entre les ponts Fahd et Martyrs de Bamako ; l’enlèvement de 2678,4m d’ordures du lit du fleuve Niger à l’entrée du pont Fahd sur la rive droite à Torokorobougou; la poursuite des travaux de protection des berges du fleuve Niger à Diafarabé ; la réalisation des études techniques de faisabilité et de sauvegarde environnementale et sociale du Projet de réhabilitation économique et environnementale du Fleuve Niger(PREEFN) ; l’identification de nouveaux sites de berges aménageables et l’approbation du Programme national de sauvegarde du fleuve Niger par le gouvernement du Mali.
Plusieurs activités ont été aussi entreprises au plan communicationnel. Celles-ci ont été faites à travers des campagnes d’information et de sensibilisation sociale autour des enjeux liés à la protection du bassin du fleuve Niger et de son bassin versant, tant aux plan national qu’international. Au nombre de ces activités on enregistre : l’organisation de deux ateliers de sensibilisation et le lancement de l’étude technique du Projet de réhabilitation économique et environnementale du fleuve Niger à Ségou et Mopti ; la participation à la COP22 à Marrakech 2016 au Maroc ; la réalisation d’un magazine su la pollution des eaux du cours supérieur du Niger et d’un film documentaire sur la capitalisation des actions du Mali dans le cadre de la sauvegarde de la portion nationale du fleuve Niger ; la confection et l’implantation de 60 panneaux d’interdiction de dépôt d’ordures dans et aux bords du fleuve etc.
La préservation de cette artère nourricière reste au cœur des priorités du gouvernement. Telle est la volonté déjà affichée par le Département de tutelle à travers la donation de 4 véhicules de marque Hundaï (SONATA) et un groupe électrogène. Ces dons ont été acquis sur fonds propre de l’Etat. Ainsi, l’année 2017 s’annonce sur des bons auspices pour l’Abfn. Elle verra le début de la mise en œuvre des activités du projet de réhabilitation économique et environnemental du fleuve Niger ; la réalisation de l’étude d’impact environnemental et social ; l’aménagement des berges du fleuve au niveau du pied à terre du Gouvernorat de Ségou.
D’autres activités non moins importantes comme : la finalisation des travaux de protection des berges du fleuve Niger à Diafarabé; la poursuite et l’extension à d’autres sites des travaux de faucardage de plantes aquatiques et la poursuite des activités de communication, de sensibilisation et de renforcement des capacités sont inscrites sur l’agenda de l’année en cours.Cependant l’Abfn, dans la réalisation de ces missions, est soumise à un certain nombre de difficultés, à savoir : la faiblesse des subventions allouées par l’Etat; l’absence d’un local propre à elle ; l’absence de ressources propres pour l’Agence ; l’absence d’un instrument législatif pour permettre à l’Abfn de contraindre les préleveurs et pollueurs du fleuve Niger etc.
Il est à souligner que le budget prévisionnel pour 2017 est arrêté à la somme de 3.309.980.000FCFA en légère hausse par rapport celui de l’exercice écoulé d’un montant de 3 026 232 000 FCFA.