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Attaque contre nos forces de défense et de sécurité : Le Mali, otage des intérêts criminels
Publié le lundi 23 janvier 2017  |  L’Inter de Bamako
Arrivée
© AFP par STEPHANE DE SAKUTIN
Arrivée du Président de la France à Gao en marche du 27è Sommet Afrique France
Arrivée du Président de la République Française, François Hollande à Gao le Vendredi 13 Janvier 2017 en marche du 27è Sommet Afrique France qui se tient à Bamako.
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Depuis l’appel de trahison lancé par Dioncounda Traoré, imposé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à la tête de la transition de 2012, à François Hollande, en janvier 2013, notre pays a basculé dans la violence pour mieux fructifier les affaires criminelles des ennemis du Mali et non pour instaurer une paix durable.
L’attaque du mercredi 18 janvier 2017 contre le camp à Gao, qui abrite les éléments des trois composantes signataires de l’accord de paix, issu du processus d’Alger, signé en deux temps à Bamako, en juin 2015, entre le gouvernement malien, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme, vient de prouver que notre pays ne connaîtra jamais la paix tant que ses ennemis cachés sous des étiquettes force Barkhane et MINUSMA circulent comme le vent du désert sur notre territoire.
Elle est aussi la preuve que le Mali est devenu une terre où se jouent les intérêts criminels des puissances occidentales et leurs mandibules maliennes. Ce qui fait du coup, notre pays l’otage des intérêts criminels.
Le bilan de cet attentat odieux, selon les autorités maliennes est de soixante (60) morts et cent quinze (115) blessés. Quel honneur ! Il est intervenu à 48 heures de la fête de l’armée malienne, le 20 janvier, date symbolique et historique à laquelle le patriote Modibo Keïta, premier président du Mali indépendant, a informé les diplomates accrédités dans notre pays de l’évacuation des basses militaires de Tessalit, Gao, Bamako, Kati par les troupes françaises.

Complot des Français et des démocrates sincères et patriotes convaincus maliens contre le peuple malien
Comme on le dit, «l’épervier n’entreprendra rien pour le bonheur des poussins». Cet adage sied bien à la présence de la France dans notre pays. Si certains Maliens ont applaudi des deux mains l’arrivée des troupes d’occupation françaises au Mali, le 11 janvier 2013, pour, dit-on, freiner l’avancée des groupes terroristes auxquels s’était rallié le supplétif de l’armée française, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), pour contraindre l’armée malienne à abandonner ses positions dans le Nord, aujourd’hui, ils déchantent et dénoncent avec véhémence la politique de l’autruche que mène la France dans notre pays.
Dans leur zèle, ils sont allés jusqu’à appeler Hollande «le sauveur», «papa Hollande». Tant mieux, s’ils ont compris aujourd’hui que l’ex-puissance colonisatrice a son propre agenda dans notre pays qui est loin de ramener la stabilité et la paix sur le territoire malien. A ceux-ci, ils doivent retenir cette déclaration de De Gaulle : «La France n’a pas d’amis mais des intérêts.».
Il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’avec les événements douloureux que le Mali enregistre depuis la signature de l’accord de la paix armée signée, en juin 2015, que la présence des Français dans notre pays nuit, d’une part, à la souveraineté du Mali et d’autre part, à la stabilité de notre pays qui cherche désespérément la voie du développement, depuis le coup du 19 novembre 1968, et l’arrivée au pouvoir, le 8 juin 1992, au nom d’une démocratie affairiste d’une bande de crapules animée par la seule volonté de mettre le Mali à genoux pour satisfaire leurs propres intérêts haïssables et égoïstes.
La France est parvenue à travers des accords de défense et commerciaux à mettre la main sur les segments juteux de notre économie. Elle a détruit l’armement soviétique au profit de ses armes. Elle domine le secteur des hydrocarbures avec sa multinationale, Total.
Cette situation de déstabilisation du Mali ne profite pas qu’aux seules forces étrangères dont certains éléments seraient déjà dans toutes sortes de trafic dans le Nord. Il y a aussi une certaine catégorie de nos compatriotes qui tirent profit de la crise que nous vivons depuis 2012.
A commencer par les responsables de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Ils étaient tous, au moment où un semblant d’Etat du Mali existait avant le massacre d’Aguel Hoc (17 janvier 2012), liés à des réseaux mafieux qui opéraient dans le trafic de la drogue, des armes, de cigarettes, de véhicules, etc.
Ils ont tous bâti des fortunes colossales avec l’argent sale de la drogue qu’ils sont en train de blanchir dans les transports, dans la construction d’immeubles et autres affaires rentables. Qu’on ne se trompe pas, la présence des troupes françaises est une caution morale à ces trafics qui fleurissent dans les zones où il n’y a aucune présence de l’administration et de l’armée maliennes mais de la force Barkhane.
Ensuite, l’accord de paix de juin 2015 les a blanchis de tous les crimes commis contre les éléments de l’armée malienne engagés dans la sécurisation du territoire national contre les infiltrations extérieures en leur accordant toutes sortes d’avantages et de la considération de la part des autorités qui les considèrent comme des acteurs incontournables du retour de la paix dans la partie septentrionale de notre pays. Ils bénéficient de tous les avantages (logement de haut standing à Bamako, frais de transport, mallettes pleines de billet de banque craquants) liés à cet accord de division de notre pays.
Avec tous cas avantages, un retour à la morale est vu d’un mauvais œil par les hommes de la CMA qui ont fait du Nord un no man’s land où ils se sont liés avec les réseaux criminels pour pratiquer le trafic de la drogue. Ils feront tout et en complicité avec Barkhane, qui les soutient dans ce commerce criminel, pour que la paix ne revienne pas de sitôt au Mali.
La main de la CMA est toujours derrière les attaques contre la stabilité de notre pays. Car, la fin de la crise les prive de la manne financière pompée des caisses de l’Etat.
La deuxième catégorie de Maliens qui tirent profit de la mort de nos militaires qui tentent avec les moyens dérisoires de ramener la paix au Mali n’est autre que ceux qui ont dirigé le pays, depuis le 8 juin 1992. Ils ont basé à Bamako, où ils veillent sur leurs intérêts comme du lait sur le feu. Ces démocrates sincères et patriotes convaincus ont ouvert des commerces dans lesquels les hommes (personnel militaire et civil) de la MINUSMA, force Barkhane se ravitaillent en produits de toutes sortes. Il y a aussi ceux qui ont signé des contrats de bail avec ces forces d’occupation.
Le cas de ce général, ancien ministre, est la parfaite illustration qu’ils ont mis le pays dans cette situation chaotique pour tirer les ficelles même à la retraite. Un de ses domaines est occupé par la MINUSMA qui lui paye à la fin de chaque mois, selon nos sources, des millions de nos francs. Les mauvaises langues disent qu’il lèche ses doigts avec des milliards à la fin de chaque année.
Croyez-vous qu’une telle personne a-t-elle intérêt que la crise prenne fin. Non ! Elle n’est pas la seule. Tous ceux qui perçoivent quelque chose avec les ennemis du Mali ne souhaitent pas que la paix revienne dans notre pays. Et, ils n’ont cure des soldats maliens tués, engagés au front pour la défense de la chère patrie.
Tous ces gens vivent du sang malien. Et, ils feront tous pour jouer contre l’intérêt supérieur de notre nation. Les attaques contre les forces de défense et de sécurité maliennes ne font que renforcer leur commerce. Il est temps que les Maliens comprennent que leur pays est l’otage des intérêts criminels qui vont continuer de sucer notre pays pour sauver leur affaire criminelle.
Yoro SOW

Source: Inter de Bamako



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