Après l’attaque d’un poste du Groupe d’Autodéfense Touareg Imghad (Gatia) à Tin-Essako, le samedi 21 janvier dernier, qui a fait 14 morts, le torchon brule à nouveau entre les groupes armés, la Plateforme et la CMA, tous deux signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, qui se battent pour le contrôle de la ville de Kidal. La Plateforme accuse la CMA d’être à l’origine de l’attaque, une accusation que réfute la CMA.
14 morts, c’est le bilan de l’attaque du poste du Groupe d’autodéfense touareg Imghad (Gatia), membre de la plateforme, à Tin-Essako, dans la région de Kidal. Selon la Plateforme, l’attaque est l’œuvre de la CMA, l’autre groupe armé qui contrôle la ville depuis la visite de l’ex Premier ministre malien Moussa Mara en mai 2014. Selon le communiqué du Gatia, « ses éléments au poste de contrôle de Eharzagi au Nord-Est de Tassik, dans la région de Kidal à bord de deux véhicules, ont été la cible d’une attaque de la CMA ce samedi 21 janvier à 4 heures du matin. » « Toute chose qui ne contribue pas à la stabilité et à l’accalmie tant prônées par les populations et le processus de paix ».
Les responsables de la Coordination des Mouvements de l’Azawad démentent être derrière l’attaque du poste du Gatia. « La CMA dément formellement une quelconque attaque contre les positions du Gatia, encore moins de tout autre mouvement signataire de l’accord issu du processus d’Alger », indique Ilad Ag Mohamed Hammadi. Selon Fahad Ag Alamahmoud, le secrétaire général du Gatia, « il se peut que la CMA ait raison. Mais il y a une certitude, nous avons été attaqués par les Ifoghas et ils ont quitté Kidal avec le drapeau de la CMA et ils sont revenus à Kidal avec nos deux véhicules. Qu’ils s’appellent CMA ou Ansardine pour nous c’est bonnet blanc, blanc bonnet ».
Cette nouvelle brouille entre la Plateforme et la CMA, deux groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, intervient trois jours après l’attaque terroriste contre le camp du Mécanisme Opérationnel de Coordination(MOC) à Gao qui a fait plus de 70 morts.