Absent du rassemblement qui a réuni les partis de l’opposition et de la majorité le samedi 21 janvier dernier, le Président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi), Oumar Mariko, nous a confié les raisons de son absence. Il en a profité comme à son habitude pour « flinguer » tout le monde.
L’absence de l’honorable Oumar Mariko était très remarquable, ce samedi, au monument de la Colombe. Joint par nos soins, il a justifié sa non-participation par le fait que tout le monde a une vision de la chose. Pour lui, de telles cérémonies n’apportent rien et ne changent en rien ce qui s’est passé. Car, « le régime est responsable de la situation. La gestion de cette chose est une gestion irresponsable. On le sent aux gens du pouvoir que nous avons côtoyés, il n’y a pas très longtemps. On leur a parlé, mais ils n’écoutent personne. On le voit également dans les analyses de cette classique politique d’opposition, qui a aussi des prises de décisions qui ne sont pas aussi responsables », affirme le politicien.
Oumar Mariko soutient que ceux qui accusaient les gens du Hcua et de la CMA, les traitants de tous les noms d’oiseau, ont compris maintenant que l’ennemi est ailleurs. Car les éléments de la CMA se sont fait massacrer avec les soldats maliens et ceux de la Plateforme. Il estime que les politiques ont toujours mis dans la tête des Maliens que l’ennemi, c’est la CMA et autres, et ils sont allés créer des milices de part et d’autre, qui sont versées dans le narcotrafic. Ce qui s’est passé la semaine dernière est la marque des narcotrafiquants.
En ce qui le concerne le rassemblement du samedi, Mariko se veut très clair : « tant qu’il n’y a pas de clarification politique dans le jeu, évitez-moi des cérémonies folkloriques, des larmes de crocodile. La question est trop grave pour que j’aille verser des larmes de crocodile».
Dans un premier temps, il a martelé qu’on lui a dit que c’était le chef de file de l’opposition qui avait convié à une cérémonie de recueillement. Et que lui ne se reconnait pas en ce chef de file de l’opposition, car c’est une imposture de la démocratie. Après, on lui a dit que c’est Tiébilé qui est à l’origine de la chose. Cela modifie un peu sa prise de position. Mais pas de façon radicale par rapport à la situation.
Il a indiqué que la responsabilité du pouvoir est entièrement engagée dans ce qui s’est passé à Gao. Car, la guerre est menée, la gestion de la crise du Nord est menée de façon aveugle.
La crédibilité de la classe politique en doute
Oumar Mariko soutient qu’il est d’accord qu’on se retrouve entre politiques pour faire un débat. Mais, il estime que d’un côté, se trouve les gens du pouvoir qu’il qualifie «d’aveugles, d’irresponsables, d’insouciants et d’inconscients». De l’autre côté, il dénonce une opposition qui est dans une logique « d’ôtes-toi que je m’asseye ».
Mariko accuse IBK de plagiat
Le Président du Sadi pense que le Président IBK ne fait que répéter ce que son parti a toujours dit et avec les mêmes mots, sans connaître le sens de certains propos. Il dit : « le temps aujourd’hui nous montre que certains reprennent beaucoup de choses que nous avons dites par le passé. Quand vous entendez Ibrahim Boubacar Keïta dire aujourd’hui que l’armée doit être le creuset de l’unité nationale, il tient ses propos de nous. Vous pouvez le vérifier dans nos différentes déclarations. Mais il le dit sans même connaître la portée de ces propos. Si vous lui demander de traduire cela dans la réalité pratique, il ne pourra pas le faire. Il refuse de partager avec ceux qui ont fait le travail ». Partant, l’opposant conclut qu’ils ont eu beaucoup d’expérience de leur collaboration avec l’opposition sous ATT et leur séjour avec la majorité d’IBK. Donc, ils ne vont pas gâcher cette expérience dans des futilités. Ils entendent mettre ça au service du peuple. Il a cependant souhaité avoir une discussion avec Tiébilé sur la question.