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Agriculture : En une année, le ministre Kassoum Denon confirmé les préjugés
Publié le mardi 24 janvier 2017  |  Le Témoin
Conférence
© Autre presse par DR
Conférence de presse du ministre de l`agriculture à la maison de presse
Le 15 juin 2016, le ministre de l’Agriculture, Kassoum Denon, était devant la presse à la Maison de la presse
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L’entrée de M. Kassoum Denon au gouvernement Modibo Keita III avait suscité tant d’interrogations chez le Malien lambda. Beaucoup se demandaient, en effet, s’il était l’homme qu’il fallait pour tenir les rênes d’un secteur considérée comme le levier de notre économie. L’agriculture étant le moteur du développement socio-économique de notre pays, non seulement parce que les populations rurales en dépendent directement, mais aussi parce qu’elle constitue un domaine stratégique pour le objectifs de sécurité alimentaire et d’équilibre des échanges commerciaux. Du reste, la place qu’elle occupe dans la politique gouvernementale lui a valu l’affectation de ressources budgétaires jusqu’à hauteur de 15%.

Faut-t-il le rappeler que cet homme de terrain, ingénieur en sciences appliquées de son état, était conseiller technique à la présidence de la République, chargé des questions agricoles quand il a été rappelé à la succession du Dr Bokary Tréta. Une fonction qui lui est revenu sans doute en vertu de son passage à la tête de deux géants de l’agriculture malien, en occurrence l’Office du riz Ségou et l’Office Niger. Il est donc en terrain bien connu. Quid alors de ses résultats, une année après sa prise de fonction en qualité de ministre du Développement rural le 18 janvier 2016.



A titre de rappel, le plan de campagne 2016-2017 était axé sur 23 programmes filières et 8 programmes transversaux, notamment les programmes aménagements et infrastructures agricoles, équipements agricoles, protection des végétaux, lutte contre le criquet pèlerin, santé animale, recherche agricole, structuration de la profession agricole, etc.

En attendant de dévoiler le bilan de la campagne agricole écoulée, nombre d’acteurs imprégnés sont d’ores et déjà convaincus que «la production dépasse les prévisions du ministre». Et, lors d’une conférence de presse, M. Denon, en dévoilant les prévisions, indiquait lui-même que «l’espoir d’atteindre voire dépasser les objectifs annoncés au Conseil supérieur de l’agriculture est permis. Il s’agit entre autres d’une production céréalière brute estimée à 8,8 milliards de tonnes, soit 2,712 millions de tonnes de riz, soit un rendement moyen de 2 866 kg/ha et une augmentation de 11% par rapport aux résultats provisoires de la campagne précédente.

Si la production du mil est annoncée à 1 million de tonnes, 400 000 tonnes de maïs et 650 000 tonnes de coton graine sont attendus. A cela s’ajoute la production de certaines cultures émergentes comme le niébé (202 050 tonnes), l’arachide (446 146 tonnes), le sésame (44 006 tonnes). Pour le compte de la production horticole on note 114 268 tonnes de pomme-de-terre, de la tomate pour 222 869 tonnes, du gombo pour 248 299 tonnes, sans compter l’oignon, la patate douce, l’aubergine, l’igname entre autres, qui connaissent également autant d’essor que la production de fruitière.

Pour le chef du département il s’agit d’avancées notoires rassurantes quant aux objectifs de souveraineté alimentaire auxquels contribuent ainsi l’énorme sacrifice financier en direction du secteur : 15,1% du budget national au secteur agricole pour faire du Mali un pays émergent et une puissance agricole à travers la mécanisation de son agriculture.

Ces résultats ne sont naturellement pas tombés du ciel. Ils découlent d’un effort budgétaire à hauteur de plusieurs dixièmes milliards de nos francs, mais aussi du grand intérêt que le ministre en charge du département a accordé à la campagne ainsi que de sa détermination à relever le challenge. En une année, M Denon a sillonné les entreprises de toutes les zones relevant de sa compétence. L’objectif de l’ex-patron de l’ON était de s’assurer du bon déroulement de la campagne, de l’observation des principes de bonne gouvernance afin de valoriser le paysan et protéger son milieu. C’ »tait aussi de veiller, par la proximité et l’approche participative, à un équilibre solide entre la maîtrise totale de l’eau, l’aménagement des terres et le maintien d’une dynamique de modernisation et d’accroissement d’une productivité sans lequel aucune compétitive de l’agriculture malienne n’est envisageable.

Amidou KEITA

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