Zéro incident pour le 27e sommet Afrique – France : Comment Moussa Diawara a relevé le défi de la sécurité

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Publié le mardi 24 janvier 2017 | Le Matinal

© Autre presse par DR
MOUSSA DIAWARA

Le 27ème sommet Afrique – France a vécu et fut, sans nul doute, une réussite selon qu’on soit de tel ou tel parti politique, de telle association ou entité sociale. Chacun a joué sa partition : opposition, mouvance présidentielle, société civile, tous ont convergé autour du chef de l’Etat en donnant une bonne image de notre pays. Tel un seul homme, le peuple malien a prouvé son unité, sa valeur légendaire d’accueil et d’hospitalité. Les 13 et 14 janvier, chacun de nous était fier d’être Malien. L’envie de vivre ensemble a vécu. Vive le Mali. Et chapeau à Moussa Diawara Directeur de la Sécurité d’Etat, auteur de la mise en œuvre d’un plan sécuritaire particulièrement réussi pour un sommet dont beaucoup prédisaient l’échec.
Avec zéro incident, nous avons volontiers choisi le directeur de la sécurité d’Etat comme l’Homme de ce 27e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement regroupé à Bamako sous le vocable de sommet Afrique – France. Car assurer la sécurité de plus de 70 chefs de l’Etat et de gouvernement n’est pas chose aisée avec comme point d’orgue plus de 10 000 porteurs d’uniforme tout protocole confondu. Selon un dispositif magistralement mis en place, le tout encadré par un cordon sécuritaire combinant classicisme et modernité, Moussa Diawara a prouvé son efficacité et son savoir-faire. Outre les instructions qu’il a données çà et là avec la présence en état d’alerte maximum à titre dissuasif des forces de sécurité dans les grandes artères de Bamako, la SE a travaillé en étroite collaboration avec les commissariats, le gouvernorat du district de Bamako, le ministère de l’intérieur. Bravo et merci à tous ceux qui ont participé à la réussite de l’évènement sans oublier de donner une motion de félicitation au comité d’organisation. Vous devez mériter de la patrie.
Un tel événement suffit- il pour sauver un mandat ?
Nous y croyons beaucoup. Au-delà des prouesses réalisées à l’international, les Maliens, j’allais dire IBK, a prouvé sa maturité politique, son flair dans l’anticipation, et sa capacité à répondre lors des grands rendez-vous, faisant oublier la spirale terroriste qui planait sur notre territoire. De nouvelles routes ont été construites, des voies aménagées, bref Bamako a fait peau neuve. On a même par instant cru que ce 27esommet, était un volet du projet d’IBK, un sommet venu comme par enchantement et qui a fini par séduire un peuple, celui du Mali acquis à une seule cause.
C’est d’ailleurs pourquoi l’aspect sécurité du sommet a été confié à l’Etat, qui, à travers la Sécurité d’Etat et le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, n’ont ménagé aucun effort pour que tout se déroule sans accroc. L’on comprend alors aisément la création d’une Cellule de Protection des Hautes Personnalités, pilotée par le Lieutenant-colonel Fodé Malick SISSOKO qui fut lui aussi un atout ayant étroitement collaboré avec Moussa Diawara lequel n’a pas lésiné sur les moyens humains, en se montrant intransigeant sur tous les aspects. Moussa ne dormait plus, et ce, au détriment de sa santé, il a travaillé d’arrache-pied, pendant plus de deux ans sur l’aspect sécuritaire du sommet au moment où personne n’y pensait. L’Arbre ne doit pas cacher la forêt, et « il faut remettre à César ce qui appartient à César ». Moussa fut l’élément catalyseur qui a permis aux forces de sécurité de bien quadriller la ville avec des cordons sécuritaires en état d’alerte et visible à travers la ville.
Pendant plus de 20 mois, on a assisté à la formation de plus d’un millier d’éléments des forces de sécurité constituées de la police, de la gendarmerie et de la garde nationale parmi lesquelles 700 sont spécialement formées pour la sécurité des délégations présentes à Bamako dans le cadre du sommet.
L’assurance affichée par les uns et les autres était à la hauteur de la confiance placée en les 700 éléments des forces de sécurité spécifiquement pour la protection des hautes personnalités, un travail entamé depuis un certain mois de mai 2015 jusqu’au 14 janvier 2017, jour pour jour. Des éléments aguerris, habiles dans l’escorte, adroits dans la conduite des convois des délégations et spécialisées dans les extraction- évacuations-protection de couverture, le tout couronnée par l’exercice de simulation sur le tronçon Aéroport de Sénou – CICB, ce 27e sommet était vraiment notre sommet. Aucun détail n’a été oublié y compris la vigilance au niveau des grandes artères, des ponts et chaussées, l’aéroport, le parcours du fleuve ‘’Niger’’, les sites du sommet, le CICB, les maisons d’hôtes. S’il n’en existait pas, IBK aurait créé ce sommet. Oui, un sommet qui a contribué à rehausser sa popularité.

Issiaka SIDIBE

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