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Art et Culture

Promotion des instruments de musique et pas de danse traditionnels : 10 danseuses et 20 instrumentistes bientôt à l’école de ‘’l’Association Voix et Musique pour l’Intégration Culturelle’’ x
Publié le mardi 24 janvier 2017  |  Le Tjikan
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Pour jouer sa partition dans la promotion de la culture au Mali, ‘’l’Association Voix et Musique pour l’Intégration Culturelle’’, organisera du 2 au 20 février prochain à Yanfolila, la 1ère édition d’un atelier de formation destiné à 10 jeunes filles sur les pas de danse du terroir et à 20 musiciens instrumentistes sur les techniques de fabrication des instruments de musique à savoir le ‘’Kamalen N’Goni’’, le ‘’Dan’’, le ‘’N’Polon’’, le ‘’Bourou’’ et le ‘’Kolo Kolo’’ en voie de disparition dans les cercles de Yanfolila, Kolondiéba et Bougouni. La dite formation sera appuyée et financée par le Bureau de la Coopération Suisse au Mali. L’information a été donnée par Abdoul Berthé, promoteur du festival Kamalen N’Goni, chef du projet et président de l’association lors d’un point de presse qu’il a animé hier lundi 23 janvier à Kalaban.
D’entré de jeu, le président de l’association, Abdoul Berthé a affirmé que ‘’l’Association Voix et Musique pour l’Intégration Culturelle’’ a été créée le 15 décembre 2010 pour apporter une réponse aux préoccupations des artistes, opérateurs culturels, promoteurs des industries culturelles, de festivals du monde rural. Selon lui, l’objectif est d’offrir la possibilité aux acteurs et artistes du monde rural de se perfectionner afin de rentabiliser leurs productions. Pour cela dit-il, lui et les autres membres de l’association veulent promouvoir et revaloriser les instruments traditionnels et les pas de danse dans la région à travers un atelier de formation dont le but est de renforcer les capacités techniques des instrumentistes et des danseuses des aires culturelles de Yanfolila, Bougouni, Kolondiéba.
« Les objectifs spécifiques sont entre autres, de créer un cadre d’emploi pour les artistes afin de réduire l’immigration massive des artistes ruraux vers les centres urbains du Mali et l’Europe, de faire connaitre le patrimoine matériel et immatériel des Cercles de Bougouni, Yanfolila et Kolondiéba. Mais aussi, de sauvegarder les instruments traditionnels en voie de disparation dans les trois cercles, d’améliorer le niveau de vie des artistes ruraux par la qualité de leurs prestations, de promouvoir la diversité culturelle de ces cercles dans une perspective de détection de nouveaux talents artistiques et d’organiser le maximum de sessions de formation qualifiante à l’endroit des musiciens instrumentistes, des danseurs et danseuses des aires culturelles des trois cercles », a-t-il expliqué. Avant de souligner qu’il existe des insuffisances de formation professionnelle continue dans le secteur des industries culturelles et des musiciens professionnels dans la technique de fabrication des instruments traditionnels en milieu rural. En plus de l’insuffisance d’associations culturelles dans la promotion des œuvres artistiques et littéraires en milieu rural.
De nos jours, dit-il, les instruments traditionnels sont en voie de disparition à cause des sites d’orpaillage. Car les fabricants et les joueurs de ces instruments deviennent de plus en plus rares. Alors que la région de Sikasso est très riche en culture et regorge d’énormes potentialités dans ce sens.
« Pour tout un cercle, c’est Mamourou Camara seul qui sait fabriquer le ‘’Dan’’. Il y a tellement d’instruments dans la région de Sikasso mais peu de gens savent les jouer. Avec l’orpaillage, cela devient une menace car il n’y a pas de relève. Ce qui laisse un vide artistique terrible dans ces localités », a-t-il déploré. Avant d’indiquer que les solutions envisagées sont entres autres, de susciter une prise de conscience quant à l’évolution des nouvelles technologies dans le domaine des arts, de la culture et de l’audiovisuel, de permettre aux participants de maitriser les outils de fabrication des instruments traditionnels ainsi que les pas de danse du terroir. Mais aussi, de permettre aux participants de s’approprier des éléments fondamentaux favorisant une meilleure analyse de leur environnement ainsi que la mise en œuvre d’une démarche de formation adaptée aux besoins de leurs associations et industries culturelles.
« Lors de cet atelier, 10 filles vont apprendre à danser avec la calebasse sur le Kamalen N’Goni et 20 instrumentistes vont apprendre les techniques de fabrication des instruments traditionnels en voie de disparition. A cela s’ajoutera la constitution de cinq répertoires de musique», a laissé entendre M. Berthé. Selon qui, les bénéficiaires iront au festival prochain de Bougouni ‘’Didadi’’ pour montrer ce qu’ils ont appris et seront également programmés au festival Nuits du Kamalen N’goni.
Enfin, Abdoul Berthé a précisé que les stagiaires viendront de Kolondiéba, de Bougouni et de Yanfolila. L’objectif étant que ceux-ci soient la relève et même que cela soit pour ces jeunes une source d’emploi. Il a promis qu’après la formation, ils vont se battre pour trouver des orchestres pour les jeunes formés afin qu’ils puissent continuer leur animation dans le milieu rural.
Aoua Traoré


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