Placée sous le thème “la culture au service de la paix et de la réconciliation nationale”, la 2e édition du Festival culturel Dogon, lancée lundi, sera une véritable tribune d’expression sur le pays dogon.
La 2e édition du Festival culturel Dogon a été lancée ce 23 janvier, à la place du Cinquantenaire, sur les berges du fleuve Niger. Durant une semaine, les participants vont échanger sur la culture Dogon et partager leur réflexion sur le pays Dogon.
Cette grande fête de la culture malienne se tient à un moment où notre pays sort d’un deuil douloureux et profond, celui du massacre de Gao par des ennemis de la paix. D’où le thème “la culture au service de la paix et de la réconciliation nationale”, a indiqué le président de l’Association Ginna Dogon, Mamadou Togo. Et, ajoutera-il, par ce thème, Ginna-Dogon marque encore une fois sa détermination à ramener la paix et la réconciliation dans notre pays ; à démontrer que la paix est possible.
“Après le succès de la 1re édition, nous voici réunis pour la deuxième fois de suite. Cela, grâce à l’amour pour votre culture. Le Festival Ogobagna est parti pour s’inscrire dans la durée, au rang des rendez-vous culturels majeurs de notre pays”, a déclaré M. Togo.
Selon le président de Ginna Dogon, la présente édition est accueillie dans la douleur, mais l’univers des traditions Dogon renferme des symboles qui fortifient la conscience, resserrent les liens et renforcent la cohésion sociale et le vivre ensemble.
“Ces traditions nous enseignent que dans la joie comme dans l’épreuve, la culture reste toujours le repère, le ressort pour construire la paix et bâtir une nation forte. L’érection des villages songhay et touareg aux côtés de la Ginna légendaire démontre à quel point nous sommes un peuple, que notre culture est un trésor que nous devons à tout prix préserver…”
Pour la ministre de la Culture, Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, le Festival culturel Dogon marque la rentrée des grands rendez-vous de la culture malienne.
“Une semaine durant, en plus des spectacles, chants, danses traditionnelles, concerts-live, exposition d’art, lutte traditionnelle, se tiendront des conférences débats sur des thèmes aussi pertinents que brûlants d’actualité, des témoignages sur des personnalités emblématiques qui ont fait la gloire de la culture Dogon. C’est un bonheur pour lequel il convient de féliciter Ginna-Dogon”, s’est félicité la ministre de la Culture, invitant les Bozos, les Songhaï, les Touareg, les Bamanan, les Soninkés, les Sénoufos, les Miniankas, les Peuls, bref toutes les composantes ethnoculturelles de notre pays à faire de même.
Bréhima Sogoba