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Il faut le dire… Gambie : l’heureux dénouement
Publié le mercredi 25 janvier 2017  |  Delta News
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Cela n’arrive pas souvent : pour une fois, nous pouvons crier hourrah à une organisation sous – régionale africaine, en l’occurrence la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

En effet depuis la tentative de Yahya Jammeh de confiscation du pouvoir après qu’il eût lui-même reconnu la victoire de son adversaire Adama Barrow, la CEDEAO est restée intransigeante : Yaya Jammeh doit respecter les résultats des urnes. Yahya Jammeh doit partir. Cette fermeté constante de l’organisation sous-régionale soutenue par l’Union Africaine(UA) et les Nations Unies(ONU) et le déploiement des forces militaires de la CEDEAO aux frontières de la Gambie ont amené sans doute l’homme fort de Banjul à saisir la dernière opportunité qui lui a été offerte par les présidents Mauritanien et Guinéen.



A moins de 52 ans – il est né le 25 mai 1965 soit 2ans après la création de l’OUA devenue plus tard l’UA- le dictateur est réaliste et son désir immodéré de la vie et de ses lucres l’ont amené sans doute à ravaler sa fierté pour accepter en définitive de s’exiler temporairement loin de son pays, en Afrique Centrale précisément à Malabo en Guinée Equatoriale.

En contrepartie, dans une déclaration commune, la CEDEAO, l’UA et l’ONU ont annoncé garantir les droits de M. Jammeh, y compris à revenir dans son pays, saluant sa “bonne volonté” pour parvenir à un dénouement pacifique de la crise. Par bonheur, aucune effusion de sang n’est à signaler on ne note pour le moment, aucune victime collatérale de cette absurde crise. Espérons qu’il n’ait pas miné la ville avant de partir. Prudente, la CEDEAO a été bien inspirée en positionnant ses forces aussi bien à Banjul qu’à l’intérieur du pays jusqu’à ce que le nouveau président Adama Barrow, soit en possession de toutes les rênes de l’Etat Gambien.

On se souvient que M. Barrow, par manque d’expérience et par naïveté avait dès l’annonce de sa victoire posé des actes et notamment fait des déclarations – aidé en cela par certaines ONG et organisations de défense des droits de l’homme- tendant à inquiéter le dictateur quant à son avenir. Il ne lui fallait pas plus – lui, qui n’avait pas prévu sa défaite – pour qu’il se livre à une volte-face indigne d’un individu normal. Mais on sait que comme tous les dictateurs, Yahya Jammeh est un psychopathe, paranoïaque et comme tel, est capable d’un acte suicidaire. C’est dire qu’en situation de détresse, l’homme aurait pu se faire tuer en compagnie de plusieurs de ses partisans en engageant un ultime baroud d’honneur contre les forces de la CEDEAO. C’est pourquoi, nous estimons qu’il a été salutaire qu’il soit parti de la Gambie sans causer de dégâts en vies humaines.

Dans ce cas d’heureux dénouement de cette crise gambienne, nous pouvons dire que la sagesse africaine a triomphé. Ne nous est- il pas alors permis de rêver, de voir désormais les africains résoudre leurs problèmes sans ingérence étrangère ?

…sans rancune

Wamseru A. Asama
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