Dans le cadre du renforcement des capacités de nos forces de défense et de sécurité, le Ministère de la Défense et des Anciens Combattants va procéder au recrutement de 5000 éléments dans les différents corps. L’objectif principal de cette opération de recrutement vise à reconstituer une armée véritablement nationale incluant les fils de toutes catégories, répondant aux critères fondés sur les aptitudes physiques et morales, sur l’engagement individuel et le patriotisme. Pour créer les conditions normales de ce recrutement, le haut commandement militaire a voulu décentraliser le processus pour une participation effective de tous. Le dépôt des dossiers de candidature, pour le recrutement 2017, débute ce jeudi 26 janvier et se termine le jeudi 09 février 2017 dans les différents centres régionaux et du district de Bamako. A quelques heures du début de cette phase, c’est l’intrigue qui plane dans les esprits. La grève illimitée des magistrats inquiète les candidats dans la constitution de leur dossier.
La politique de la chaise optée par les deux syndicats de la magistrature pénalise ces milliers de jeunes à pouvoir réunir toutes les pièces à fournir et dans les délais requis. Ces dossiers à fournir comportent deux documents qui sont délivrés uniquement par le pouvoir judiciaire, notamment le casier judiciaire et le certificat de nationalité. Bloqués par la grève des magistrats, ces jeunes ne savent plus où mettre la tête.
C’est la panique. A qui la faute ? Interpellé, le gouvernement doit prendre toutes les mesures qu’impose la situation avant qu’il ne soit trop tard. Si rien n’est fait pour mettre à terme le mouvement des magistrats, beaucoup de jeunes se verront disqualifier. Par la faute des «autres», l’objectif recherché par la hiérarchie militaire en vue de redorer le blason de notre armées sera vain. Seul le gouvernement est responsable de cette situation. Ah ! Grève illimitée, quand tu nous tiens.
Jean Goïta