Comme leurs noms indiquent, les Cellules de Planification et de Statistique sont des services rattachés aux départements ministériels. Elles sont créées sous le régime du président Amadou Toumani Touré, suivant la loi N° 07-020 du 27 février 2007, et la loi 07-166/P-RM du 28 mai 2007, fixant l’organisation et les modalités de son fonctionnement. Elles ont pour objectif : de diriger, de programmer, de coordonner et de contrôler les activités du service. Cette mission de cerveau est désapprouvée par les autorités, en raison de l’insuffisance de ressources humaines qualifiées affectées à ces cellules et leur manque de dotation en matériels de travail.
Avec la création de ces structures, les plus hautes autorités du Mali, ont souhaité suivre les dossiers de requête de financement et de la coopération technique ; de procéder à l'évaluation ex post des projets et programmes sectoriels ; de coordonner la préparation des plans, programmes et projets ainsi que l'analyse des politiques et stratégies sectorielles du département. Il s’agit aussi, de coordonner en rapport avec la Direction administrative et financière, le programme de formation en matière de planification et de statistique ; d’identifier et de formuler les besoins en matière statistique et d’études de base ; et, d’assurer la coordination de la production d’informations statistiques et d’études de base en vue de leur diffusion sur proposition du Ministre chargé du département concerné.
Ces responsabilités font d’elles à la fois, les yeux et les oreilles des départements ministériels. De ce fait, les administrateurs chevronnés du secteur sont le plus souvent nommés directeurs dans ces cellules, avant de faire valoir leur droit à la retraite. Pour preuve, le Dr Mountaga Bouaré est directeur, CPS du secteur de la Santé, du Développement Social et de la Promotion de la Femme, rattachés au ministère de la santé et de l’Hygiène Publique.
Admis à la retraite en décembre 2016, monsieur Amadou Mallé, ancien directeur national des routes connu dans le monde des infrastructures routières et du transport était directeur de la CPS du secteur de l’Equipement, Transports et Communication, rattachée au ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement. A cela, s’ajoute la récente nomination de monsieur Moussa Camara, ancien directeur national de l’Agriculture, à la CPS du secteur du Développement rural, rattachée au ministère de l’Agriculture.
Pour rappel, le secteur peut regrouper en son sein deux ou plusieurs départements, comme le secteur des Mines et de l’Energie et le secteur du Commerce, de l’Artisanat, Emploi et de la Promotion des Investissements, rattachée au Ministère de l’Industrie et la Promotion des Investissement. Les différents directeurs cités dessus, sont toutes des personnalités connus dans leurs boites respectives. Pour dire simplement que les autorités doivent misées sur le choix des personnes à envoyer des ces structures, contrairement à ce qui se passe dans nos CPS, où le plus souvent, les parents qui travaillent dans les départements ministériels envoient leurs enfants, par affinité dans les CPS, pour enfin les intégrer dans la fonction à cause de la situation actuelle du marché de l’emploi. Enfin, les autorités sont invitées à doter ces CPS en moyens suffisants, pour permettre au personnel de travailler dans les meilleures conditions de travail, sachant que ces services constituent les pièces maîtresses des départements.
Dramane Siaka