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Afin de prendre en compte les préoccupations réelles de la population malienne : L’UPM évoque la nécessité de l’avènement de la 4ème République
Publié le jeudi 26 janvier 2017  |  Le Pays
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A l’occasion de sa traditionnelle présentation de vœux à la presse, le président de l’Union des Patriotes pour le Mali (UPM), Baïla Niang, a animé, hier mercredi 25 janvier, une conférence de presse au cours de laquelle, il a évoqué la nécessité de l’instauration d’une 4ème République au Mali. C’était en présence de l’ensemble des militants venus des différentes structures du parti.

Se prononçant sur les réformes constitutionnelles, le conférencier dira que le changement institutionnel à entreprendre dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger doit être pour les Maliens l’occasion de réconcilier l’Etat malien et ses citoyens.

En effet, dit-il, en plus de ramener la paix au mali, la reconfiguration institutionnelle jettera pour la première fois les bases d’un développement durable, mais le succès dépendra de la prise en compte de certaines préoccupations, notamment l’avènement de la quatrième République, l’institution de la régionalisation étendue à tout le Mali, le maintien de la démocratie intégrale, l’instauration du bicamérisme, « pour rendre plus efficace cette réforme, il est impératif de faire de la corruption des hauts fonctionnaires et des élus un crime de haute importance inscrit dans la Constitution », a-t-il proposé.

En réponse à la question relative à la nécessité de l’instauration de la 4ème République, Baïla Niang a rappelé que la coalition (les intellectuels, les étudiants, les syndicats et les Touaregs) qui a renversé le pouvoir dictatorial du Général Moussa Traoré (mars 1991) avait pour seule mission de mettre fin au régime militaire et au système de parti unique. Elle avait passé 23 ans à ronger le régime et à saper les fondements du pouvoir de ce genre de régime, « tous les coups étaient permis : du sabotage de l’action publique à l’embrigadement des étudiants », a-t-il déploré.

L’analyse des résultats de l’exercice du pouvoir par la coalition laissent peu de place au doute quant à l’échec de leur République, la révision de la Constitution sera la reconnaissance de cet échec, a-t-il laissé entendre.

Evoquant la mise en œuvre de l’Accord, il a indiqué que le gouvernement du Mali va probablement appliquer l’Accord pour la paix au Mali. Car, dit-il, c’est le prix à payer pour avoir la paix, « la paix véritable, la paix qui conduit au développement humain ne peut être atteinte que par la régionalisation. En effet, c’est la participation des populations au processus de la gouvernance qui catalyse le développement. La seule voie pour faire participer les populations à l’œuvre de construction nationale est la régionalisation », a-t-il martelé.

Selon le président de l’UPM, l’administration publique malienne est pleine de cadres, qui arrivent à dévier à leur avantage les ressources de l’Etat. Pour endiguer cette situation, la corruption doit être traitée comme une menace existentielle pour l’Etat et en tant que telle, des instruments doivent être développés pour combattre le fléau.

Par rapport au maintien de la démocratie intégrale, le conférencier précisera que chercher à limiter le nombre de partis politiques pourrait s’avérer une erreur, compte tenu des désillusions dues à la pratique institutionnelle de la 3ème République, « en limitant le nombre de partis ou en verrouillant l’accès à la présidence de la République, on risque de faire l’impasse sur les bons dirigeants potentiels », a-t-il conclu.

Mama PAGA
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