SociétéVictime d’escroquerie à plus de 138 millions de FCFA : Le Britannique, Rawson Anthony Prince, dénonce la libération des coupables sans le paiement du montant escroqué
Victime d’escroquerie à hauteur de plus de 138 millions de francs CFA de la part du Nigérian Obina Théophilus Ezeonye et du burkinabé Obrien James Onukwuru, le Britannique Rawson Anthony Prince a animé, le dimanche 22 janvier, à la Maison des jeunes de Bamako, une conférence de presse pour dénoncer la libération des coupables sans l’exécution de la décision de justice ordonnant le paiement intégral du montant escroqué.
Selon le conférencier, victime d’escroquerie, sa venue au Mali répondait à l’objectif de construire un orphelinat afin d’apporter sa contribution à l’éducation des enfants en situation difficile. C’est ainsi qu’il a fait la connaissance des deux hommes qui se sont proposés de l’aider dans les différentes procédures (acquisition d’un terrain, accomplissement des formalités administratives et autres).
A le croire, c’est à la fin de l’année 2015 qu’il s’est rendu compte qu’il était victime d’escroquerie et d’abus de confiance de la part de ces hommes. Car, après quelques vérifications auprès des services compétents, aucune trace de ses dossiers ne se trouvait dans les archives, « et entre temps, j’avais déboursé plus de 138 millions de francs CFA pour les différentes formalités », a-t-il précisé.
Il ajoutera que « c’est à la suite de ce constat que j’ai décidé de porter plainte contre les deux hommes pour escroquerie et abus de confiance devant le Tribunal de grande instance de la commune VI ».
A l’audience publique ordinaire tenue, le décembre 2015, en matière correctionnelle, les prévenus ont été retenus coupables d’escroquerie. Ainsi, ils ont été condamnés à 17 mois d’emprisonnement fermes et au paiement de 120 000 FCFA d’amende ainsi qu’au paiement de la somme de 138 075 000 FCFA représentant la valeur des montants escroqués.
Malgré cette décision de justice et, contre toute attente, le conférencier s’est dit étonné d’apprendre la libération en catimini des coupables, « c’est au cours d’un de mes voyages en Angleterre que j’ai été informé par mon avocat que les coupables ont été élargis par un magistrat sans l’exécution de la décision de justice et sans l’avis de la hiérarchie», a-t-il déploré.
A l’entendre, il compte, en tout cas, user de tous les moyens légaux pour se rendre justice. Selon lui, l’Ambassade de la Grande Bretagne au Mali a été informée de la situation, « les services diplomatiques sont à pied d’œuvre afin de tirer cette affaire au clair », a-t-il conclu.