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Edito : Ces décisions, les plus impopulaires, qui plombent IBK
Publié le jeudi 26 janvier 2017  |  Le Pays
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© aBamako.com par A S
Le retour du Président IBK à Bamako après des soins en France
Le Président Ibrahim Boubacar Keita a regagné Bamako, le Dimanche 24 Avril 2016 après des soins de santé en France.
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L’exercice de la fonction de Président de la République par Ibrahim Boubacar Keïta a tout révélé au peuple malien sauf les promesses tenues lors des campagnes présidentielles.

Un Mali nouveau, complètement arraché des gueules des vampires politiques qui le suçaient. Voilà à quoi s’attendaient les soutiens inconditionnels d’Ibrahim Boubacar Keïta. Dès son entrée en fonction, ses premiers actes posés ont donné droit à la conclusion : La continuité d’un système combattu par le peuple malien.

Tout part de la composition de son premier gouvernement. IBK, l’homme placé à la cime de toutes les estimes, qualifié de Héros national, brise tout un espoir qui venait à peine de naitre avec le combat ardu du peuple pour que lui, IBK, occupe le fauteuil présidentiel. Des hommes et femmes incompétents et pourris qui ont passé le clair de leur temps à voler le Mali, à assassiner le système éducatif, nos valeurs sociales les plus chères… Voilà ces ennemis de la République, mis au garage, qu’IBK s’est donné comme tâche prioritaire, à ramener sur la scène en les confiant des postes stratégiques. La déception fut grande avec des actes indécents comme ce degré de corruption pendant une année décrétée par le Président de la République comme l’année de la lutte contre la corruption.

Comme si cela ne suffisait pas, il ouvre le chemin de l’hémicycle à son fils Karim Keïta ; un gestionnaire de parc automobile qui devient Député mais aussi Président de la stratégique commission Défense. Le fiston national est aujourd’hui l’épicentre du bonheur. Pour avoir des marchés, être promu à un poste, il faut son OK.

Peu après, IBK s’aventure dans l’achat d’un avion, à coût de milliards dans un moment critique où cela était loin des priorités. Une facture alléchante qui pouvait à l’époque aider l’armée malienne dans une panne criarde de moyens adéquats pour faire face à l’enjeu quotidien, la crise du nord.

En même temps, la cour privée d’IBK à Sébénikoro entre en chantier afin de la mettre à la hauteur du prince, Mandé Massa, du jour.

IBK avec son nouvel avion prend son bâton de pèlerin, tel un Kankan Moussa ; fait le tour du monde pour, dit-il, chercher partenaires pour le Mali. L’on se rappelle des propos flatteurs tenus après ses voyages en Chine mais aussi à Paris. Le peuple pensait qu’IBK avait atterri à l’aéroport Modibo Keita de Bamako Senou avec des mallettes pleines en Yuan Chinois et en Euro. Le peuple était impatient de voir les investisseurs à Bamako afin de mettre le Mali sur les rails de l’émergence. Un laps de temps aura suffi pour comprendre que cela n’était que du bluff !

Dans la résolution de la crise du nord du Mali, la France impose, en Alger, un accord dont la mise en œuvre après quelques années peine à se manifester avec espoir. Le Peuple malien s’y attendait à un tel résultat car après signature de l’accord, opposition, société civile, amis du Mali, tout le monde voyait en l’accord un instrument qui allait précipiter la partition du Mali. Aujourd’hui, plus d’orientation, c’est le pilotage à vue qui atteste qu’IBK fera son quinquennat sans trouver une issue favorable à ce problème. Les rebelles sont devenus des amis du Mali ; ces sanguinaires qui nous ont causé tous les torts du monde sont pardonnés et mis dans toutes les conditions dignes d’un Roi. Au même moment, le putschiste Sanogo et ses hommes sont traduits devant la justice.

Côté politique, IBK s’aventure dans la pratique ‘’ je t’utilise et te jette au moment qui me semble bon sans raison valable’’. Ainsi, IBK se déparasse de son premier, premier ministre, Tatam Ly, pour faire plaisir à ses compagnons politiques. Les conséquences sont patentes. Peu après, c’est le cas de Moussa Mara, Président du parti Yèlèma. Ce dernier a pris le risque de sacrifier sa carrière politique dans l’optique de sauver IBK qui était, à l’époque, décrié par le peuple malien et l’opposition. Mara le défend dans tous les dossiers et s’envole après pour Kidal afin de montrer au reste du monde que Kidal est bel et bien une partie intégrante du Mali UN et INDIVISIBLE. Le PM est traité de Héros par IBK, la majorité et le peuple malien. Mais peu après, pour, dit-on, situer la responsabilité dans le carnage qui a causé la vie à nos militaires et administrateurs, IBK jette son ancien PM dans les gueules du loup. L’Assemblée ouvre une enquête et la conclusion maintient Mara seul responsable politique à passer devant la justice !

Le foncier ressemble à une poudrière de nos jours. Les responsables des Domaines et Affaires Foncières ont créé la polémique et la colère dans beaucoup de contrées au Mali. A titre d’exemple, la situation du titre foncier N° 180 des malades blanchis de la lèpre sis à Kalabambougou. Un espace cédé par l’Etat, sous la signature d’IBK à l’époque Premier Ministre, au CNAM et aujourd’hui en passe d’être arraché, par force, par les services des Domaines sous ce même IBK, Président de la République qui ne pipe mot !

La dernière grosse bavure, c’est bien cette opération de déguerpissement enclenchée par madame le Gouverneur du District de Bamako. Dès son entrée en fonction, elle s’en prend aux pauvres qui gagnent leur pain dans l’informel et envoie des milliers de maliens au chômage.

Boubacar Yalkoué
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