Dans le souci de garantir la gestion durable des ressources forestières et fauniques au Mali, les acteurs étaient réunis dans la cour du Centre de formation pratique forestière «Jean Djigui Keïta de Tabakoro» le lundi 23 janvier 2017.
Trois jours d’échange ont suffit aux acteurs des ressources forestières et fauniques pour faire l’état d’exécution du programme d’activités de 2016 et adopter le programme d’activités 2017. La cérémonie a enregistré la présence de Mme Keïta Aïda M’Bo, ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable. Elle avait à ses côtés Boureïma Camara, Directeur national des eaux et forêts, Bayikoro Fofana, Conseiller technique, Boubacar Cissé, Directeur du Centre «Jean Djigui Keïta de Tabakoro».
Après les mots de bienvenue du Directeur de Centre, Keïta Aïda M’Bo a rappelé que les pays sahéliens comme le nôtre restent confrontés au phénomène de la désertification et aux effets du changement climatique. Face à cette menace, le département s’est inscrit dans l’option planifiée de reboisement, d’aménagement des forêts et la conservation de la diversité biologique. Elle a fait savoir que cette rencontre tient compte des événements majeurs et des actes qui ont marqué l’évolution de la structure et les nouvelles dispositions en matière de gestion des ressources forestières et fauniques. Selon elle, l’année 2017 s’annonce sous de bons auspices, avec les efforts de réconciliation nationale en cours au Mali et le parachèvement des élections communales. Toutes choses indispensables à la restauration des conditions idoines de protection et de gestion durable des ressources forestières et fauniques.
Pour elle, un accent particulier sera mis cette année sur les préoccupations de la population, en cohérence avec une gestion durable des ressources forestières et fauniques, impliquant tous les acteurs concernés. Il s’agit de la création d’une structure autonome de gestion des aires protégées, condition indispensable à la bonne gestion de la faune de notre pays; le développement et le soutien au partenariat public-privé qui constitue aujourd’hui la voix de salut dans la préservation des ressources forestières et fauniques de notre pays, au moment où les ressources du budget d’Etat apparaissent très limitées face à la désertification, l’érosion de la diversité biologique et au changement climatique; l’intensification du reboisement et l’amélioration de la couverture végétale par les activités de régénération naturelle assistée ; l’amélioration de la maîtrise de l’approvisionnement en bois par la mise en œuvre des plans d’aménagement et de gestion des massifs forestiers; la promotion et la valorisation des produits forestiers non ligneux; le renforcement des capacités des agents du service forestier et des acteurs impliqués dans la gestion des ressources forestières et fauniques.
A l’entame de la cérémonie d’ouverture, une minute de silence a été observée en mémoire aux victimes de l’attentat du 18 janvier dernier à Gao, lequel a fait au moins 60 morts, selon le bilan officiel.
Maï Diallo