Des soldats français et maliens étaient visibles sur plusieurs voies publiques à Gao. C’est aux environs de13h que l'avion de l'armée de l’air transportant le président IBK a atterri à Gao. Après les honneurs militaires dus à son rang, il s'est immédiatement dirigé vers l'hôpital de Gao pour des souhaiter prompt rétablissement aux blessés de l'attentat du 18 janvier 2017.
Peu après, il s’est rendu dans la Salle de conférences du gouvernorat où l'attendaient les chefs religieux, coutumiers, autorités régionales et communales, responsables des forces de défense et de sécurité, la Minusma, la force Barkhane, les associations des femmes et jeunes. Devant ce parterre, le président IBK a expliqué les raisons de son déplacement à Gao.
"Nous sommes venus pour témoigner à cette ville martyre de Gao, à notre vaillant peuple de Gao, notre jeunesse malienne de Gao, toute notre sympathie (au sens grec du terme). Sympathie, c'est sumpaheia. Souffrir ensemble. Elle a été atteinte. Cette jeunesse, lâchement, atrocement, avec une rare sauvagerie. On a voulu le carnage. Car c'est de ça qu'il s'agit. Alors même que la mission de ces jeunes gens là était toute de paix. Il s'agissait de réunir en un lieu avant des les dispatchers dans des sites de cantonnement. Jeunes dont la vocation serait au sein de patrouilles dites mixtes. Mixtes, parce que rassemblant des frères qui ne furent pas toujours ensemble, mais dans un début de fraternisation, de fraternité, de mettre ensemble pour que le souci commun du pays se manifestait ainsi par la prise en charge de la sécurité des populations". IBK a déploré les pertes humaines causées par l'attentat et regretté que de jeunes vies au service de la paix soient fauchées. En évoquant le groupe Al Mourabitoune qui a revendiqué l'attentat le 18 janvier, pour IBK il le payera.
"Le groupe qui a osé revendiquer panache ce crime. Il le payera. Il le payera. Al Mourabitoune payera cela. Il le payera. Il ne sera pas dit que ces jeunes gens auront été massacrés en vain par des hommes sans foi ni loi qui ne sauraient se réclamer d'aucune religion, d'aucune valeur humaine. De lors, il nous reste chers amis tous à combattre le monstre et à le poursuivre jusque dans ses derniers retranchements. Et cela serait le cas Inch'Allah".
IBK s'est aussi réjoui des mesures de sécurité prises par les FAMAS, la Minusma et Barkhane par rapport à son déplacement. Sa délégation était composée du ministre de la Défense et des Anciens combattants, du ministre de la Santé et de l'Hygiène publique, du ministre du Développement social, de la Solidarité et de l'Action humanitaire et du ministre de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l'Etat.