L’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) a indiqué avoir recensé en 2016 quelque 400 actes de banditisme armé dont ont été victimes plusieurs milliers de civils maliens, dans un rapport dont ALERTE INFO a reçu copie mardi.
Selon Human Rights Watch, le nombre réel de ces cas de banditisme qui ont essentiellement touché les régions de Tombouctou et Gao, des dizaines d’attaques ayant toutefois été signalées dans celles de Kidal et Mopti, est "sans doute plus élevé".
Ces actes de banditisme, "généralement l’œuvre de petits groupes d’hommes à motos armés de fusils d’assaut militaires", se sont caractérisés par des vols, des agressions physiques et des viols.
"Des bandits armés ont tué au moins huit personnes et en ont blessé plus de trente autres, en ciblant de manière systématique les véhicules publics et les autobus, les gardiens de troupeaux et les commerçants", indique le rapport.
Outre les civils, les agences humanitaires ont également été la cible d’attaques, "au moins 35, essentiellement menées par des bandits" dans le Nord du Mali.
"Au moins six véhicules transportant des travailleurs de santé et des malades ont été volés. Dans plusieurs cas, les patients ont été expulsés des véhicules attaqués", ajoute l’ONG.
Selon un rapport de l’ONU, les actes de banditisme armé constituent la plus grande menace pour les civils au Mali, devant ceux des groupes islamistes.