L’office de protection des végétaux OPV a organisé la 13è session ordinaire de son Conseil d’Administration, le jeudi 19 janvier 2017 dans sa salle de conférence.
Les administrateurs, composés essentiellement des représentants des départements ministériels et des organisations concernées étaient réunis autour du ministre du développement rural, Kassoum Denon, pour examiner le bilan d’activités 2016-2017, le rapport financier, les perspectives pour 2017-2018 afin de prendre des décisions qui s’imposent pour plus d’efficacité dans la surveillance, la protection des végétaux et des produits et dans la lutte contre les nuisibles.
Pour plus d’efficacité, le ministre a donné le ton en épurant le tour de la table du Conseil d’Administration en exigent que seul les administrateurs nommés par décret et les techniciens d’appui au directeur de l’OPV en cas de besoin sont habilité à prendre part à la session. Il ne s’arrêtera pas, dans son intervention d’ouverture, le ministre Denon exprimera sa vision des grandes orientations sur lesquelles les administrateurs doivent plancher. Le ministre Denon dira que l’OPV est un organe extrêmement important pour la sauvegarde des végétaux et des produits. Il évoquera la présence à l’Office du Niger des rats, des mouches contre les mangues et des coléoptères dans les bandes Sahélo-Saharienne, des criquets pèlerins sur la lisière entre le Mali et la Mauritanie. Le ministre Denon félicitera le travail réalisé notamment sur les 3000 ha traités. Il invitera les administrateurs à faire attention aux paysans organisé mais soucieux dont les préoccupations interpellent les autorités. Pour le ministre, les bases de surveillances doivent être redynamisées, des informations doivent être fournies pour des mesures de lutte et d’alerte. Selon le ministre, la zone Sahélo-Saharienne est une zone endémique des menaces, la lutte contre les nuisibles passe par la création des partenaires. Pour cela, l’OPV doit réorienter ses objectifs. ‘’Il faut que l’OPV rompt avec le classicisme, aller sur le terrain, former des agents techniques, réaliser une documentation stratégique car bon an mal an les criquets sont là’’ a précisé le ministre qui a paru être en terrain connu.
Le bilan d’activité 2016-2017 a décrit la situation phytosanitaire qui a été préoccupant à cause des pullulations des acridiens surtout à Kayes, Koulikoro et Mopti et des chenilles dans les zones de production de riz. Cette activité a essentiellement porté sur la surveillance des cultures, des récoltes et des pâturages, la lutte contre les nuisibles et le renforcement des capacités d’intervention. Dans le cadre de la prospection pour une meilleure surveillance, 164 686 ha ont été prospecté contre 53 177 en 2015. Les infestations des nuisibles des cultures ont été jugulées et la préservation des productions céréalière et fruitière ont été rendues possible grâce à l’action de diligence et des interventions des agents d’appui conseil de l’OPV, des directions régionales de l’agriculture et autres partenaires. En 2016, le budget a été exécuté à hauteur de 791 098 000 Fcfa, ce qui a permis d’obtenir des résultats en termes de formation, de communication et d’acquisition de moyens matériels. Le programme d’activités 2017-2018 ambitionne de relever des défis comme : l’intensification de la surveillance phytosanitaire, du renforcement des capacités des acteurs, du renforcement de la collaboration et de la mutualisation des moyens tant à l’échelle nationale que sous régionale. La mise en œuvre des activités que l’OPV s’est assigné permettra de contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire. Un budget prévisionnel de 912 948 000 Fcfa est attendu en 2017 contre 821 048 000 Fcfa en 2016 soit une augmentation de 11,19 %. En 2016, l’OPV a exécuté à 96,35 % son budget.
SANGARE