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Le président IBK plante un arbre dont il ne bénéficiera peut-être pas des fruits
Publié le vendredi 27 janvier 2017  |  Le Pouce
Rencontre
© aBamako.com par Androuicha
Rencontre des Chefs d`Etats au 27è Sommet Afrique France.
Bamako, le 14 janvier 2017 au CICB. Le président IBK a reçu ses homologues africains et français pour la cérémonie inaugurale du Sommet de Bamako pour le Partenariat, la Paix et l`Emergence
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Arrivé à la tête du pays en 2013, le président Ibrahim Boubacar Kéita a engagé son pays sur la voie des réformes. Tous les secteurs : agriculture, économie, santé, environnement, éducation… sont touchés par ces réformes. Après plusieurs mois de crise, le Mali se relève doucement mais sûrement.

Le Mali revient de loin au lendemain d’un sommet Afrique-France organisé avec brio. Ils étaient peu nombreux à parier sur la bonne réussite de ce sommet regroupant les chefs d’Etat et de gouvernement d’Afrique et de France. Au bout du compte, le Mali s’en sort avec la mention « très bien » même si quelques heures plus tard après que les lumières du sommet se soient éteintes, une attaque barbare de groupe terroriste faisait état de plusieurs morts et de blessés dans un camp à Gao et avait visé le mécanisme opérationnel de coordination des patrouilles mixtes (MOC) dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation.

Présent à ce sommet, le président de la République de France, François Hollande, parrain de l’évènement, rendait hommage au président « IBK » en déclarant dans son discours inaugural qu’il avait de quoi être fier et ensuite de se tourner vers le monde entier en disant : « Il y a de l’espoir, regardez vers le Mali !»

Oui, nous pouvons le dire, le Mali revient de loin après les séries d’évènements malheureux qui mirent à rude épreuve la cohésion sociale et même l’existence même de l’Etat. Nous pouvons citer la rébellion armée qui a commencé en 2012 et qui a entraîné dans son sillage le terrorisme ; le coup d’Etat de mars 2012, conséquence de cette crise.

Si, aujourd’hui, le Mali peut accueillir une telle rencontre internationale, c’est que le pays est en voie de retrouver son lustre d’antan. L’homme au gouvernail du bateau malien, se nomme Ibrahim Boubacar Kéita dit « IBK ». Son élection à la tête du pays est dû à un concours de circonstances elles-mêmes liées aux séries d’évènements que nous venons d’énumérer. Mais, également et surtout, à l’état de la nation, de l’avènement de la démocratie au Mali en 1991 jusqu’à nous jours. Elu avec plus de 77% des suffrages, « IBK » se voit confier la lourde tâche de relever le pays.

Le travail dans l’ombre

Pour redresser, il faut reformer. C’est à cette tâche que se sont attelés les différents gouvernements formés par le Président IBK. Chaque secteur de développement est touché par les réformes. Le premier, c’est bien le secteur de la défense qui a pris un sérieux coup avec la rébellion armée dite du nord. Pour réconstruire une armée forte et disciplinée, il faut des réformes. Ça, le président et son gouvernement, s’y sont engagés. L’autre secteur touché par ces réformes, c’est la sécurité sociale et économique et surtout la justice très souvent jugée laxiste dans la lutte contre la délinquance financière et l’injustice dont le président IBK avait fait son cheval de bataille pendant les campagnes présidentielles. En effet, la lutte contre la corruption, nécessite un arsenal juridique bien adapté. Le Mali, tente d’adapter cet arsenal pour mieux lutter contre la corruption et le terrorisme.

Bref, les réformes engagées marquent la volonté politique des nouvelles autorités du pays d’éviter les erreurs du passé. C’est un travail de fond dont les résultats ne sont pas vite visibles ni perceptibles et qui permet aux détracteurs du régime de dire « le pouvoir ne travaille pas ».

En fait, le président « IBK » est en train de planter un arbre dont il ne verra peut-être pas les fruits. Si beaucoup de gens s’accordent à dire que l’armée malienne monte en puissance avec l’acquisition de matériel de guerre, ce sont les réformes engagées qui auront permis ce constat. Idem pour les autres secteurs. Et c’est une politique (de réforme) qui mérite d’être soutenu par tous afin que le Mali de demain soit meilleur au Mali d’hier et d’aujourd’hui. Et le président François Hollande décrit bien ce Mali qui renait par ces mots pleins d’espoirs : «Les terroristes ne contrôlent plus aucun territoire, la démocratie a repris son cours, les élections ont eu lieu ; l’économie repart et la réconciliation avec les accords d’Alger est en cours… C’est une leçon que vous (Maliens) adressez à la communauté internationale, mais aussi un message pour les peuples martyrs de Syrie, d’Irak ou de Libye : « Il y a de l’espoir, regardez vers le Mali ! »

Tièmoko Traoré
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