Economiste de son état, Boubacar Dicko nous parle de l’emprunt obligataire et de ses avantages.
Le Pouce : L’Etat du Mali a lancé des emprunts obligataires. En tant que spécialiste d’économie, qu’est-ce que cela veut dire pour le citoyen lambda ?
BOUBACAR DICKO : « Un emprunt obligataire permet de lever des fonds auprès du public via les banques qui cautionnent ça. Quand le trésor public lance un emprunt obligataire, ça permet aux épargnants de pouvoir souscrire à ces emprunts et puis être énumérés dans des conditions douces. Généralement, c’est des emprunts sur de court terme, c’est qui s’étale sur espace de un ou deux ans. Ça peut aller souvent jusqu’à cinq ans. Ça dépend des termes de l’emprunt. Quand on le lance, c’est avec un taux fixe. Très généralement, il y a des conditions fiscales qui permettent effectivement d’épargner dans de meilleures conditions. Il y a des emprunts qui sont aussi garantis par la BCEAO. Ces emprunts sont faits sous le couvert de la BCEAO ».
Le Pouce : Quelle peut être la contribution des banques maliennes ?
BOUBACAR DICKO :« Il faut d’abord passer par des intermédiaires financiers qui placent ces bons de trésor. Ici ce sont les Sociétés de Gestions d’Intermédiations Financières qui sont chargés de placer ces emprunts. Les banques sont sollicitées. Les clients des banques, c’est-à-dire, les investisseurs institutionnels, les compagnies d’assurances peuvent acheter. C’est toujours mieux de mettre dans un emprunt obligataire. Les Dépôt à Terme des Epargnants dont disposent les banques sont à 3%. Les banques aussi peuvent se substituer. S’ils doivent revenir à 3% et que l’emprunt est à 5 %, ça fait cas même un à deux points de marge de plus-value »
Le Pouce : Selon vous, quelle est la finalité d’une telle action ?
BOUBACAR DICKO : « C’est de lever des fonds pour les besoins du trésor public et pour financer les besoins de l’Etat ».