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A la Une: Ghislaine et Claude, la vengeance aux deux visages
Publié le vendredi 27 janvier 2017  |  RFI
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© Autre presse par DR
Journalistes de RFI assassinés au Mali: des juges français vont enquêter
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Trois ans après, ils se précisent, ces soupçons. Des documents obtenus par l’émission télévisée « Envoyé Spécial » de France 2, diffusée hier soir, évoquent en effet un « lien » entre l’assassinat de Ghislaine et Claude et le versement des rançons pour la libération de ces otages français, enlevés à Arlit, au Niger.

Les jihadistes ayant revendiqué l’assassinat de nos deux camarades « n'auraient pas perçu l'intégralité de la rançon versée par la France pour libérer les otages d'Arlit », résume, en France, le journal en ligne Mediapart, repris au Mali par le journal en ligne Malijet.

Pour le quotidien burkinabè Le Pays, ce qui est « clair » c'est que « l’omerta est entretenue au plus haut sommet de l’Etat français. Tout semble en effet mis en œuvre pour rendre la tâche difficile à la Justice », estime ce quotidien ouagalais. Lequel, noir sur blanc, pose les questions encore sans réponses : « la DGSE (c’est-à-dire les services secrets extérieurs français), la DGSE, donc, n’avait-elle donc pas payé la totalité de la rançon (pour la libération des otages d’Arlit) ? Y a-t-il eu des détournements au sein du service de renseignement du ministère français de l’Intérieur ou des réseaux djihadistes au point que se sentant floués, les ravisseurs d’alors de Claude et Ghislaine aient décidé d’agir autrement par "vengeance" ? Pourquoi les multiples occasions de libération des otages d’Arlit ont-elles plusieurs fois été bloquées ou retardées par le chef d’état-major particulier de l’Elysée, en la personne du Général Puga ? », se demande Le Pays.

Ce sont donc des témoignages et des notes confidentielles de la DRM, la Direction du renseignement militaire qui établissent cette connexion. Ces éléments accréditent « l’hypothèse » d’un lien entre l’assassinat de Ghislaine et Claude à Kidal et la libération des otages d’Arlit, formule Mediapart. L’une des notes de la DRM évoque une possible « vengeance » d’AQMI, laquelle pourrait être liée au détournement d’une partie de la rançon versée par l'État français pour libérer les otages d’Arlit.

Un jihadiste cité dans une note de la DRM a ainsi « vivement reproché […] de n’avoir jamais reçu de sommes d’argent en remerciement de son aide apportée à la prise en charge de la garde des otages » d’Arlit, énonce encore Mediapart.

Otages d’Areva : micmac à Bamako

Justement. On en sait aussi un peu plus sur ladite rançon versée par la France pour la libération des otages d’Areva. Ou plutôt sur les deux rançons, précise encore ce journal en ligne, une de 12 millions d’euros, l’autre de 30. Au total, donc, « Aqmi a reçu 42 millions d’euros de rançon pour les sept otages d’Areva », affirme l’ancien directeur de cabinet de la DGSE Pierre-Antoine Lorenzi, qui a négocié la seconde libération des otages.

De quoi, à l’évidence, acheter des armes, beaucoup d’armes, à la plus grande consternation de l’ex-président malien Amadou Amani Touré, dit ATT. Cadre d’Air France envoyé par l’ancien PDG de la compagnie aérienne française Jean-Cyril Spinetta pour prendre contact avec les ravisseurs, Guy Delbrel raconte ainsi dans Mediapart, sa visite début 2011 au président malien ATT pour lui transmettre les remerciements de Spinetta car trois otages français vont être libérés. Et là, le président ATT tombe des nues.
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