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Programme d’émission d’emprunt 2017: Boubou met le cap sur 530 milliards de F CFA
Publié le vendredi 27 janvier 2017  |  Info Matin
Réconciliation
© aBamako.com par Dia
Réconciliation Nationale: Cérémonie d`Ouverture des Assises Nationales sur le Nord
Bamako, du 1er au 02 Novembre 2013. Dans le cadre de Faire connaître et de partager les préoccupations et les attentes du peuple malien sur la voie de la recherche d`une paix durable, juste et inclusive à travers le pays; SEM. Ibrahima Boubacar Keita, Président de la République du Mali a initié les « Assises Nationales sur le Nord ». Il a présidé leur ouverture ce matin au CICB, sous l`égide du Ministère de la Réconciliation Nationale et du Développement des Régions du Nord, M. Cheick Oumar DIARRAH . Photo: Ministre de l’Industrie et des Mines, Dr Boubou Cissé.
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Après le franc succès des émissions de 2016, le ministre de l’Économie et des finances, Boubou Cissé, entouré de ses principaux collaborateurs, a procédé au lancement, avant-hier mardi, du Programme d’émissions de 2017, se chiffrant à 530 milliards de FCFA, repartis en douze émissions, dont quatre de bons du trésor, 7 émissions d’obligations du trésor et un emprunt obligataire par appel public à l’épargne. Un vrai challenge financier que l’hôtel des finances compte relever pour concrétiser la parfaite crédibilité de la signature de notre pays.

Cette rencontre d’échanges, de haut niveau, en partenariat avec les banques, élargies aux autres acteurs du marché, à savoir les compagnies d’assurances, les caisses de sécurité sociale et autres acteurs financiers, a regroupé, autour du ministre de l’Économie et des finances, Dr Boubou Cissé, plusieurs membres du cabinet et responsables des services financiers du Mali.
C’était avant-hier mardi, dans une atmosphère bon enfant, au Radisson, au cours d’un déjeuner d’échanges, riche en informations financières, auquel le patron de la BCEAO-Mali, Gonzo TRAORE, le représentant résidentiel du FMI au Mali ont participé.
Comme pour annoncer les couleurs, le directeur national du trésor et de la comptabilité publique, Sidi El Moctar, a expliqué que la rencontre procède de la volonté des plus hautes autorités et de l’hôtel des finances en particulier d’instaurer un partenariat dynamique et fécond avec tous les animateurs du marché des titres de la dette publique. Cela, admet-il, pour leur participation accrue à toutes les émissions d’emprunts publics. Rien ne relève donc du hasard pour le directeur du trésor qui estime qu’il s’agit désormais de permettre aux banques qui, en tant que principaux acquéreurs des titres de l’État sur le marché régional, d’être suffisamment informées, et à temps, sur les différents calendriers d’émissions afin de mieux planifier leurs interventions sur le marché des titres de la dette publique.
Si, pour le ministre des finances, Boubou Cissé, le département organisait ce genre de rencontre à la veille des émissions de bon et d’obligation du trésor, il est évident que la multiplication de ces émissions, au fil du temps, devenait fastidieuse. Voilà donc pourquoi il a été jugé préférable, pour le maître de l’hôtel de finances, d’organiser une rencontre au début de chaque année. Nous y sommes donc : le ministre Cissé, tout en tirant les enseignements du bilan des émissions de 2016, est bien dans la dynamique de la rénovation en matière d’émissions d’emprunt.
En effet, révèle le ministre Cissé, en 2016, le Mali a mobilisé sur le marché régional 452,813 milliards de FCFA sur un montant prévisionnel de 401 milliards de CFA, soit un taux de couverture moyen de 147,56 %. Sur ce montant, dit-il, les bons du Trésor se chiffraient à 112 milliards de FCFA contre 340,8 milliards pour les obligations, dont 100 milliards mobilisés par Appel public à l’épargne.
Point de satisfaction : la soumission des investisseurs résidents au Mali a représenté 68,91 % des soumissions totales retenues contre 31,1 % des investisseurs des autres pays. Le ministre Cissé, qui a fait ce constat, n’en est pas moins sensible aux limites réelles sur le marché régional. Le maître de l’hôtel de finances, qui stigmatise la hantise qu’ont les États « de ne pouvoir mettre en œuvre convenablement leurs calendriers », estime qu’il est important d’adopter une bonne politique de communication avec les investisseurs dans l’optique d’assurer leur meilleure participation dans les opérations d’émissions.
« Lors de vos interventions, vous devrez toujours avoir à l’esprit que l’État n’est pas un client ordinaire. De ce fait, il doit bénéficier d’un traitement privilégié, car les ressources qu’il mobilise permettent de financer les investissements publics au profit de toute la communauté », a lancé le ministre des finances à l’endroit des acteurs financiers.
Au cours de la rencontre d’échanges, plusieurs acteurs financiers, comme le président de l’association des banques et établissements financiers, Moussa Alassane Diallo, non moins PDG de la BNDA, celui de l’antenne locale de BRVM, Djéry Bocoum, ainsi que de nombreux ténors de l’activité économique et financière du pays, ont intervenu pour apporter des éclairages, pouvant déclencher, au plus grand souhait des autorités nationales, une vigoureuse implication des acteurs financiers dans le financement de l’économie du pays.
Pour ce qui concerne le Programme d’émissions de 2017, il se chiffre à 530 milliards de FCFA, repartis en 12 émissions dont 4 émissions de bons du Trésor, 7 émissions d’obligations du trésor et un emprunt obligataire par appel public à l’épargne.
En conclusion, le ministre des Finances dit compter d’abord sur les investisseurs de la place au Mali pour la mobilisation de cette somme dans les meilleurs délais.

Par Sékou CAMARA
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